FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope à un tournant

L’équipe cycliste féminine FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope présente son effectif 2019. Avec de nouvelles armes et une ambition toujours très forte, qui est d’intégrer le Top10 mondial dès 2020. Un nouveau tournant pour la meilleure formation française.

Steve Henot

Le7.info

Les petits plats dans les grands. Plus de cinq cents personnes sont attendues, samedi, au parc du Futuroscope, pour assister à la présentation officielle de l’équipe FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope. Créée en 2006, la formation pictave est rapidement devenue une référence du cyclisme féminin. Et la première en France à se professionnaliser.

Stephen Delcourt entend poursuivre le développement de son équipe, après une saison 2018 décevante (17e rang de l’UCI World Tour), minée par plusieurs chutes et blessures. Car avec la réforme du cyclisme féminin à venir, le manager général ambitionne d’intégrer le Top10 pour s’assurer, dès 2020, une place dans la future division World Tour, sorte de « Ligue des champions » du circuit. Pour espérer y parvenir, le trentenaire vise un total de cinq victoires internationales. « Cela peut paraître ambitieux, mais on ne doit pas s’interdire de viser haut, estime Stephen Delcourt. A moi, aussi, de réunir le budget et tous les critères extra-sportifs pour être éligibles au World Tour. »

« Un groupe plus homogène »

Autre objectif avoué, majeur : la reconquête du maillot de championne de France. « Nous ne l’avons porté qu’à deux reprises en douze saisons, c’est trop peu pour la meilleure équipe française », souligne le manager général. Plusieurs cyclistes peuvent y prétendre au sein de la formation poitevine.

Parmi les treize coureuses de l’effectif (contre douze en 2018), quatre nouvelles têtes à signaler : les « stars » internationales Charlotte Becker et Emilia Fahlin et les deux meilleures juniors françaises, Jade Wiel et Marie Le Net. Malgré l’absence d’une véritable sprinteuse depuis le départ de Roxane Fournier (Movistar), la philosophie de course sera « offensive », annonce Stephen Delcourt. « On a tout de même des filles rapides. Un groupe plus homogène, aussi. »

L’équipe compte désormais, un entraîneur salarié à mi-temps. Pour y apporter une expertise supplémentaire. « Mon rôle est d’apporter un plus aux filles, sur l’analyse de course, des entraînements et d’accompagner celles qui n’ont plus d’entraîneur, explique Falvien Soenen, qui a intégré le staff en toute fin d’année dernière. L’objectif, c’est qu’elles atteignent leur potentiel physique maximal pour qu’elles puissent ensuite performer en course. »

De bonnes sensations

Fin janvier, le staff technique (neuf personnes) et la quasi totalité des coureuses (trois absentes, alignées aux championnats du monde de vélo sur piste à Hong Kong) étaient à Cambrils, au sud de Barcelone, pour leur stage de pré-saison. L’équipe y a ses habitudes depuis trois ans déjà, entre mer et montagne, parmi d’autres équipes cyclistes. Déjà, les sensations sont bonnes. « Chacun trouve sa place, chacun contribue à mettre les filles dans les meilleures conditions et cela se ressent dans l’atmosphère générale de l’équipe, observe Stephen Delcourt. J’ai vu un staff soudé, qui échange beaucoup et un groupe de filles qui paraît très zen. De mémoire, je n’ai jamais vu un groupe aussi serein en début de saison. » De bon augure, donc, pour cette nouvelle saison qui démarre le 20 février prochain, avec le Tour de Valence.


Notre dossier complet sur l'équipe FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope est à lire ICI.

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Crédit photo : ThomasMaheux.

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