Bruits de langues dans la ville

Jusqu’à jeudi, la faculté de lettres et langues accueille Bruits de langues, les rencontres littéraires de l’université de Poitiers. Un rendez-vous par les étudiants, avec les étudiants... et pour tout le monde !

Claire Brugier

Le7.info

Rien de péjoratif ou d’assourdissant dans ces Bruits de langues qui, jusqu’à jeudi, vont envahir la faculté de lettres et langues de Poitiers et quelques autres lieux de la ville, comme l’Espace Mendès-France ou la Maison des Trois-Quartiers. Organisées par l’association culturelle et les étudiants en master « livres et médiation », ces rencontres littéraires doivent tout simplement leur nom au recueil éponyme du poète Bernard Noël.

« L’objectif est de promouvoir la littérature contemporaine de création », explique Marie-Lou Paitre, l’une des étudiantes investies dans ce projet pluriel qui, loin de s’enfermer entre les pages des livres, traque la littérature partout où elle s’exprime. Ainsi cette nouvelle édition du festival fera-t-elle « la part belle aux littératures hors du livre », à travers des performances diverses, usant du théâtre, de la langue des signes, du rap...  

Eclectique, la programmation est une invitation à échanger et découvrir des œuvres et leurs auteurs, vingt cette année, sélectionnés par les chevilles ouvrières de Bruits de langues Stéphane Bikialo et Martin Rass, mais aussi par d’autres enseignants et par les étudiants de master 2 « livres et médiation».   Comme chaque année, ils ont laissé en héritage aux étudiants de master 1 des noms à partir desquels construire leur programmation. Sauf celui de Thierry Illouz. Avec Même les monstres, il est le coup de cœur de la dernière rentrée littéraire des jeunes organisateurs qui vont devenir, le temps du festival, libraires ou encore animateurs de table ronde littéraire.

Rencontres et échanges

Pendant quatre jours, chaque après-midi, les rencontres et échanges vont se succéder pour pousser les murs de la littérature et réfléchir sur le monde d’aujourd’hui. Entre autres rendez-vous, Léna Braud invitera à débattre de « la nécessité ou non d’une formation pour être écrivain » avec les autrices Elitza Gueorguieva et Camille Cornu ;Angeline Nicolaï, fan de bande dessinée, parlera « autoédition et auteurs indépendants »,avec Robin Cousin et Benoît Preteseille, deux auteurs de BD... Et chaque jour des ateliers d’écriture seront proposés entre 12h et 14h.

Le festival se prolongera également en soirée avec notamment, mercredi, le lancement des éditions Les Fossoyeuses de littérature créées par trois étudiantes, ou encore, jeudi, une adaptation desSoliloques du pauvre de Jehan-Rictus (1897) par le rappeur Vîrus et le comédien Jean-Claude Dreyfus. Tout ce riche programme est à découvrir sur bruitsdelangues.wordpress.com

Bruits de langues, du 4 au 7 février, UFR Lettres et langues, bât.3, 1, rue Raymond-Cantel, salle des actes. Accès libre et gratuit (sauf soirée Les soliloques du pauvre).

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