Emilia Fahlin : « Je peux encore m’améliorer »

Véritable star du cyclisme féminin, Emilia Fahlin est LA recrue de l’équipe FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope en 2019. Quatrième du dernier championnat du monde sur route, la Suédoise de 30 ans arrive avec beaucoup d’ambition et d’humilité.

Steve Henot

Le7.info

Que retenez-vous du stage de pré-saison ces derniers jours à Cambrils ?
« Je pense que c’est un bon moment à vivre ensemble et une opportunité, pour moi, de découvrir, d’apprendre à connaître mes nouvelles partenaires. Mais aussi d’essayer mes nouveaux équipements, mes nouveaux vélos… Simplement, de rouler un peu toutes ensemble et de commencer à travailler avec le staff. Ce sont beaucoup de choses nouvelles mais c’est plutôt excitant. Je pense que c’est un travail très important ici à Cambrils. Nous avons déjà pu faire de bons entraînements et plein d’autres choses… Jusqu’ici, j’ai de très bonnes sensations. »

Pourquoi avez-vous fait le choix de rejoindre l’équipe FDJ Nouvelle-Aquitaine Futuroscope ?
« L’équipe était très intéressante parce qu’elle existe depuis longtemps déjà. J’étais donc sûre que nous aurions une bonne structure, solide, qui souhaite réellement s’investir pour le cyclisme féminin. C’est très important de sentir cette envie de développer et d’améliorer notre sport. Aussi, il y a un bon mélange au sein de l’équipe, avec notamment beaucoup de jeunes coureuses. C’est ce que je recherchais et je pense que cela peut fonctionner. Cet environnement me permet d’exprimer un peu plus mes qualités de cycliste. Je pense aussi que les membres de l’équipe sont très confiants dans le fait que je puisse réaliser de grandes choses cette année. Cela fait du bien de sentir tout ce soutien. C’est vraiment important de pouvoir franchir une étape supplémentaire et de sentir que les gens croient en vous. »

Quels objectifs vous êtes-vous fixé cette année ?
« Eh bien, c’est direct ! (rires) Nous avons des objectifs collectifs. D’abord, très bien débuter les deux premières courses, en équipe, Cela prend toujours un peu de temps au début d’une saison. Mais si nous y parvenons, ce que j’espère, je pense que nous aurons de très bonnes chances d’obtenir de gros résultats. Oui, nous voulons gagner des courses, assurément. Quand vous êtes sur votre vélo, au niveau de la ligne de départ, vous n’avez qu’une envie : gagner la course. Et je pense que nous en sommes capables. »

Vous sentez-vous comme une meneuse au sein de votre nouvelle équipe ?
« Cela fait maintenant plusieurs années que je suis dans le cyclisme et j’y ai engrangé pas mal d’expérience. C’est peut-être le moment de transmettre un peu de mon vécu, de ce que j’ai appris dans l’équipe. Mais aussi, pour moi-même, d’essayer d’être un peu plus leader et de voir jusqu’où je peux encore puiser en moi. »

Avez-vous déjà eu ce rôle auparavant dans votre carrière ?
« C’est un très jeune groupe, mais les filles ont faim de vélo. Pour elles, c’est comme une nouvelle aventure. C’est agréable de sentir cet élan, cet enthousiasme. L’ambiance est plutôt détendue, mais elles sont toutes déterminées à être là, à apprendre et à essayer d’être toujours meilleures. J’ai fait partie de plus grandes équipes internationales, avec de grandes coureuses qui étaient déjà toutes formées. C’est un environnement un peu différent ici, probablement une première pour moi. Mais je peux aussi apprendre de mes partenaires. C’est assez rafraîchissant. »

Comment décririez-vous votre style, sur le vélo ?
« J’aime juste la course. Je ne suis pas trop agressive, mais j’aime trouver comment je peux courir de la façon la plus intelligente possible, avec mes propres moyens. J’apprécie les courses moyennement relevées mais aussi les très dures, un peu plus techniques, avec un peu d’ascension et un sprint en petit comité à la fin. A ce moment-là, vous ressentez de l’adrénaline… C’est si amusant ! Mais pour penser l’emporter, il est important que tout soit en place. »

Vous êtes 22e au classement UCI. Vous sentez-vous au top de votre carrière ?
« Je m’en sens proche. Je pense avoir vraiment progressé l’année dernière, mais je sens aussi que je peux m’améliorer. Je suis vraiment curieuse de voir jusqu’où je peux encore aller. Je ne me sens pas finie. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles je me sens capable de donner mon meilleur dans cette équipe. »

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