mardi 24 décembre
A peine remis des mariages « exotiques » de leurs filles, les Verneuil apprennent avec stupeur qu’elles vont bientôt quitter la France pour s’installer à l’étranger. Des états d’âme dont on se serait bien passé…
Algérie, Chine et Israël… Le couple Verneuil est sorti de sa zone de confort pour aller à la rencontre des belles-familles de leurs enfants. Mais Claude et Marie sont loin de garder un souvenir impérissable de leurs séjours hors de France. A peine ont-ils retrouvé le confort de leur Touraine chérie qu’une nouvelle vient les bouleverser : leurs quatre filles ont décidé de suivre, chacune, leur mari dans un projet familial à l’étranger. Craignant de ne plus voir leur progéniture, les deux retraités décident alors de tout mettre en œuvre pour ne pas les laisser s’éloigner à l’autre bout du monde…
Fort de ses quelques douze millions d’entrées -6e plus gros succès de box-office français- Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu (2014) se devait d’avoir une suite. Mais la logique des producteurs, souvent, échappe au bon sens. Et on le mesure une fois de plus devant ce Qu’est-ce qu’on encore fait au Bon Dieu… Manifestement, les auteurs avaient déjà épuisé leur répertoire de saillies toutes écrites sur les Juifs, les musulmans, etc. Ils s’aventurent donc, cette fois, sur d’autres terrains glissants (le recueil d’un réfugié afghan, l’annonce d’un mariage lesbien dans la famille ivoirienne), toujours à renfort de bouffonnerie et des pires clichés. Le drame de cette « séquelle » tient à son écriture, dénuée de distance, qui jamais ne contredit ou tourne en dérision les relents terriblement réac’ du couple Verneuil, avec lequel la bienveillance est de mise. A travers eux, on semble assumer l’idée que l’on puisse être « gentiment » raciste ou xénophobe et que cela n’a rien d’un problème, bien au contraire. Comme si les scénaristes avaient eux-mêmes abdiqué face aux excès de leurs personnages. Quand la comédie franchouillarde préfère ainsi glorifier la bêtise et l’ignorance aux valeurs d’ouverture et de tolérance, mieux vaut passer son chemin.
Comédie de Philippe de Chauveron avec Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary Abittan (1h39).
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