Le plan à dix ans du Futuroscope

Après des vacances de Noël très encourageantes, le Futuroscope devrait acter, à la fin du premier trimestre 2019, un nouveau plan d’investissement de 60M€ sur cinq ans. Attractions, hôtellerie, extension du parc... Rodolphe Bouin dévoile ses projets et sa vision.

Arnault Varanne

Le7.info

De la neige et du verglas en février, de longues grèves à la SNCF au printemps, la canicule et la coupe du monde de foot cet été, le mouvement des Gilets jaunes cet hiver. Comme d’autres acteurs économiques, le Futuroscope a vécu une année 2018 mouvementée. Au final, sa fréquentation devrait toutefois approcher 1,85 million de visiteurs, soit « un léger recul » par rapport à 2017, saison anniversaire. Rodolphe Bouin se félicite notamment de la réussite des deux périodes de vacances scolaires, Halloween et Noël. Mais le président du directoire se projette bien au-delà de la saison qui s’ouvrira le 9 février.

Dans les prochaines semaines, le successeur de Dominique Hummel devrait faire valider son plan de développement à dix ans à son actionnaire principal : la Compagnie des Alpes. Un plan d’investissements supplémentaires de 60M€ rien que sur la période 2019-2024. « Notre ambition est de densifier l’offre du parc actuel, qui restera le cœur du réacteur, abonde le patron du Futuroscope. Nous devons augmenter le nombre de sièges à offrir et imaginer des attractions pérennes, dans les quinze à vingt ans, à fort débit horaire. Après Mission Kepler en 2020, trois attractions majeures (entre 18 et 20M€ d’investissements pour chacune, ndlr) sortiront dans les années à venir. »

Un deuxième parc pas (encore) d’actualité

La thématisation des hôtels de la Technopole fait aussi partie des axes stratégiques explorés par le Futuroscope, qui ne s’interdit pas de construire lui-même « 200 à 300 chambres » d’ici à 2021, date de l’ouverture du complexe sportif et culturel Arena. « Les visiteurs nous demandent un parcours de visite cohérent entre le parc et les hôtels. Par ailleurs, sur le site, nous n’avons pas assez de chambres familiales... » Dans sa quête de croissance -20% de visiteurs supplémentaires « a minima » à moyen terme-, la locomotive touristique de la Vienne va aussi développer « un nouveau concept de restauration » à ses portes.

« Avec tous ces éléments, plus un spectacle qualitatif à l’Arena et le simulateur Zero Gravity, nous aurons déjà changé la donne. Dans un deuxième temps et seulement dans un deuxième temps, nous pourrions réfléchir à une deuxième offre. » Rodolphe Bouin fait référence au projet d’expérience aquatique au-delà des murs. « Ce n’est pas la priorité, il faut que nous fassions les choses dans l’ordre. » Et l’ordre des choses, au-delà des attractions majeures, c’est d’explorer tous les relais de croissance, du tourisme d’affaires aux scolaires, en passant par les visiteurs étrangers. Ils ne représentent aujourd’hui que 8% de la fréquentation totale.

 

A bord de Solar Impulse
Deux nouveautés vont rythmer l’année du Futuroscope. La première, c’est la sortie sur écran Imax du récit de l’aventure de Bertrand Piccard sur Solar Impulse. Dans Planet Power, l’aventurier suisse raconte comment il a pu traverser les continents dans un avion nourri seulement d’énergie électrique. En avril, Le Monde des enfants se transformera en Futuropolis, un espace ludique où les plus jeunes pourront s’amuser et imaginer leur futur métier.

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