Poitiers Film Festival fait école 

Pour sa 41e édition, du 30 novembre au 7 décembre, Poitiers Film Festival offre une riche programmation qui fait la part belle à la relève cinématographique internationale.

Claire Brugier

Le7.info

« En phase de maturité. » Ainsi Jérôme Lecardeur définit-il le Poitiers Film Festival qui déroulera sa 41e édition. Selon l’esprit originel de la manifestation, ouvertement axée sur « la transmission », ces huit jours, du 30 novembre au 7 décembre, sont dédiés à la nouvelle génération cinématographique internationale, avec « des œuvres jeunes, de gens jeunes, qui sortent d’écoles ». Des œuvres offertes en avant-première au public, mais aussi des ateliers et rencontres réservés aux cinéastes de demain, afin de leur donner les clefs du monde du cinéma. 

« Le marché du travail de l’industrie du cinéma est très codé et international, souligne Elodie Ferrer, en charge des programmes professionnels du festival. Or les écoles, avec les moyens qui sont les leurs, sont souvent déconnectées du monde professionnel. »  Le pari est donc, au-delà de la diffusion de leurs premiers courts-métrages dans le cadre de la « Sélection internationale », d’accompagner les futurs professionnels. Les programmes « Jump in » et « Talents en court » sont donc reconduits, étoffés cette année par un « cas pratique », autour du film libanais Mon tissu préféré,et par un atelier « pitching », ou l’art de convaincre un producteur. Le grand public n’est évidemment pas oublié. Dès le 13 novembre, il a pu découvrir en avant-première le film de Lucas Bernard, Un Beau Voyou, en présence de l’acteur césarisé Swann Arlaud et du réalisateur Lucas Bernard. 

L’expérience 3D pour tous

Cette première séance a ouvert la voie du grand écran à la « Sélection internationale », qui sera diffusée à partir du 1erdécembre. Sur les 1 339 films reçus, cinquante (quarante-six courts-métrages et quatre longs-métrages) ont été sélectionnés, issus de trente et une écoles et pas moins de vingt-trois pays. « Le cru 2018 est éclectique, exigent, insolite », promet Aldric Bostffocher, directeur du Tap-Castille. 

Cette année, le « Focus » met l’accent sur la « nouvelle vague » du cinéma roumain, avec la diffusion de courts et longs-métrages en avant-première ou inédits à Poitiers. Quant aux quatre sketchs des Contes de l’âge d’or, ils seront à découvrir pendant la pause déjeuner, un sandwich à la main. Parallèlement, le festival innove en proposant au public de vivre l’expérience de la réalité virtuelle à travers trois courts-métrages (quinze minutes au total), en accès libre, chaque jour de 15h à 19h.

La semaine réserve quelques autres surprises et de belles rencontres avec la présence de noms reconnus du cinéma français comme Christophe Honoré (Plaire, aimer et courir vite), Arnaud Rebotini et Robin Campillo (120 battements par minutes), Félix Moati (Deux fils) et Claire Burger (C’est ça l’amour). « Nous sommes sous-financés mais nous faisons face », conclutJérôme Lecardeur. A bon entendeur...

Programme complet et tarifs sur poitiersfilmfestival.com

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