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L’Atelier Petit habille la Justice
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mercredi 28 novembre 2018Spécialisé dans la confection de robes, l’atelier Petit est une référence incontournable dans le monde de la Justice. Depuis un an, l’entreprise initialement créée à Saint-Benoît a changé de lieu et de propriétaire.
Depuis 1974, l’Atelier Petit habille les avocats, magistrats, greffiers et autres professionnels de la Justice, avec le même souci de qualité cher à sa fondatrice Gabrielle Petit. Reprise en octobre 2017 par Camille Maupin et son père Gilles, l’entreprise, qui emploie neuf salariés, a déménagé de Saint-Benoît, son siège historique, vers la zone d’activités de Beaubâton à Mignaloux-Beauvoir. A 26 ans, la nouvelle propriétaire entend impulser un deuxième souffle en s’appuyant sur les atouts qui ont, depuis toujours, fait la renommée des robes Petit.
Forte de quatre années de modélisme à l’Ecole internationale de coupe de Paris et de trois ans d’expérience chez Vestiaire, un loueur parisien de costumes d’époque, Camille Maupin dispose d’une véritable expérience de couture qui lui a notamment permis de revoir le catalogue des robes.
Fini les modèles impersonnels, implacablement noirs au dedans comme au dehors. Sur la table du salon d’essayage, des nuanciers de tissus et de galons colorés donnent le ton. « Nous proposons un large choix de doublures, explique la professionnelle. Cela permet de personnaliser les robes. » Libre également au client de venir avec l’étoffe de son choix pour mettre dans la doublure la fantaisie qui ne saurait apparaître à l’extérieur.
Novembre-janvier, la pleine saison
Selon la morphologie du client, une robe requiert en moyenne quatre à cinq mètres de tissu. « 100% made in France, sauf pour certains que l’on ne trouve pas en France », insiste Camille Maupin qui porte une attention toute particulière à « la traçabilité des matières » et souhaite approfondir « l’axe écologique », en limitant les chutes de tissu, les rajouts non naturels…
L’entreprise, qui a entièrement revu le parc des machines à coudre et a investi dans une surjeteuse, emploie six couturières, susceptibles d’être renforcées par des intérimaires « en pleine saison ». Car, aussi étonnant que cela puisse paraître, la confection de robes pour le monde judiciaire est une activité saisonnière. « Entre novembre et janvier, nous réalisons entre cent et cent cinquante robes par mois. Nous envoyons la dernière commande le 31 janvier, puis l’activité peut tomber à vingt robes par mois jusqu’en juillet-août, lors des nominations des Cour d’appel et de cassation. Il faut donc que nous soyons ultra-organisés. Et ultra-qualitatifs. »
En France, moins d’une dizaine d’entreprises évoluent dans ce marché très spécialisé où une robe seule, pour un avocat expérimenté, oscille "entre 400 et 600€". Pour les jeunes avocats, l’Atelier propose un ensemble robe, épitoge, rabat, nom brodé, doublure avec galon et tutti quanti à 660€. « Afin qu’ils puissent se faire plaisir, après sept ans d’études », souligne, compréhensive, Camille Maupin. Les clients de l’entreprise se trouvent essentiellement en France. A Paris, l’Atelier Petit a conservé sa boutique rue de Charenton ; elle faisait autrefois face à l’école d’avocats, partie s’installer à Issy-les-Moulineaux.
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