Le twirling à bâtons rompus

Assimilés -trop- souvent à des majorettes, les twirlers exercent un vrai sport aussi physique que technique. Dans la galaxie des clubs de la Vienne, Sèvres-Anxaumont fêtera ses trente ans, en spectacle, le week-end prochain.

Romain Mudrak

Le7.info

Ne lui parlez pas de majorettes ! Le twirling bâton est « un sport exigeant, avec des compétitions, qui associe de la gym aux rythmes de la danse moderne et jazz », insiste Franciane Billaud-Ripoll. La présidente des Twirlers de Sèvres-Anxaumont est régulièrement amenée à expliquer la différence entre
ces deux disciplines méconnues. « Faire partie d’un groupe de majorettes, c’est une activité socio-éducative. Les parades, c’est génial, mais ce n’est pas la même chose. » C’est dit.

Une fois cette précision apportée, on peut se concentrer sur le fond de cette pratique. Signe particulier : le fameux bâton ne doit jamais rester statique. Il peut être tourné sur lui-même, jeté en l’air ou transmis d’un athlète à l’autre à travers un gymnase. Et si le twirler rattrape le bâton, main dans le dos, à l’aveugle, c’est encore plus impressionnant ! Les plateformes de vidéos en ligne regorgent d’images du genre. A découvrir d’urgence.

Sélection drastique
Côté effectifs, les plus grosses associations de la Vienne(*) sont à Poitiers, Dissay, Buxerolles, Loudun ou encore Sèvres-Anxaumont. Pour cette dernière, la saison 2017-2018 s’est révélée vraiment spéciale. La Fédération sportive et culturelle de France a remis à sa présidente le trophée de meilleur club national (sur 62) pour ses bons résultats. L’année de ses trente ans. Le point d’orgue, c’était le titre de vice-champion national de « duo D », remporté à Bourg-en-Bresse par Afia Ben Seghir et Mathieu Billaud. « Une sélection drastique s’effectue en départemental et en régional, note Franciane Billaud-Ripoll. Finalement, très peu d’athlètes se qualifient pour la catégorie « Grand Prix », la seule qui permet l’obtention d’un titre de champion national. »

Qualifié en équipe de France pour les Mondiaux de 2016, qui se déroulaient en Suède, Mathieu Billaud reste une exception parmi les twirlers. D’abord, parce que c’est un homme et qu’ils sont plutôt rares à pratiquer le twirling bâton. Ensuite parce que, du haut de ses 21 ans, il a déjà trusté les podiums nationaux à une dizaine de reprises. Tout comme sa sœur Marion d’ailleurs. A coup sûr, les Twirlers de Sèvres-Anxaumont seront aux rendez-vous de Chambéry (en solo) du 5 au 7 avril et de La Roche-sur-Yon (en équipe) le 23 juin. Et si vous souhaitez découvrir ce sport, une démonstration est prévue le 14 décembre, à la mi-temps du match de basket entre le PB86 et Denain. Dès samedi, le club fêtera ses 30 ans à la salle de Saint-Julien-L’Ars.

(*) Ces clubs peuvent être affiliés à la Fédération française de twirling bâton et/ou à la Fédération sportive et culturelle de France.

Photo : Les Twirlers de Sèvres-Anxaumont.

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