Un marché en croissance constante

Le secteur de l’aménagement intérieur se porte comme un charme. Il profite à plein d’un engouement grandissant pour la décoration et de l’essor du e-commerce. Malgré un marché de l’ameublement en perte de vitesse depuis le début de l’année.

La tendance scandinave fait de la résistance. Il y a quelques jours seulement, Ikea France annonçait un chiffre d’affaires en croissance de 3% (2,8Md€, ndlr) sur l’année fiscale 2018. Tiré par l’e-commerce et le « click & collect », le géant suédois conforte ainsi sa position de leader sur le marché de l’ameublement dans l’Hexagone.

Il symbolise aussi la bonne santé du secteur de l’aménagement intérieur sous nos lattitudes. Ces dernières années, il génère entre 16 et 24Md€, avec une croissance annuelle qui fluctue entre 3% et 5%. Les meubles se taillent la plus grosse part du gâteau (43,3%), suivis des luminaires et de l’électroménager (32,1%), des arts de la table (14,2%), puis des objets décoratifs et du textile de maison (10,4%). « Beaucoup d'artisans me le confirment, la conjoncture est très bonne », note Agathe Ogeron, décoratrice d'intérieur.

Coup de mou sur les meubles

Part la plus importante du marché, l’ameublement sort d’une année 2017 probante, le troisième exercice consécutif en croissance (+2%). Mais depuis le début de l’année 2018, le marché affiche un recul de 2,3%, particulièrement marqué cet été (-6,7%). Selon l’analyse de la Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison (Fnaem), « les magasins de meubles milieu-haut de gamme sont les plus en difficulté sur cette période (…) alors que les spécialistes literie commencent à marquer le pas également ». La Fnaem s’attend toutefois à un retour à la croissance à l’occasion de ce dernier trimestre.

En parallèle, le marché continue de s’adapter à la demande. Il se développe notamment sur le numérique, qui concentre aujourd’hui 15% des achats (7,2% du CA chez Ikea, ndlr). L’offre y est aussi de plus en plus personnalisée, à l’image de Rhinov. A la rentrée, la start-up de l’aménagement virtuel, née à Poitiers et aujourd’hui implantée à Bordeaux, s’est associée à la célèbre décoratrice d’intérieure Emmanuelle Rivassoux (« Maison à vendre »). Une caution à laquelle le public devrait être sensible.

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