Hier
Relaxe pour le séquestré imaginaire
Catégories : Société, Faits divers, Justice Date : jeudi 12 décembre 2013Il avait mis en scène son propre enlèvement pour retrouver sa maîtresse... Un Parthenaisien de 34 ans était jugé, ce matin, par la cour d’appel de Poitiers pour fausse dénonciation. Le parquet voulait qu’il paie pour les frais de recherche occasionnés.
Frédéric préfère oublier cet épisode. C’est pourquoi il ne s’est pas présenté, ce matin, devant la cour d’appel de Poitiers. Un peu honteux des conséquences de ses actes, le trentenaire a même quitté récemment les Deux-Sèvres. Il faut dire que son affaire n’est pas passée inaperçue en Gâtine. Le 22 mai dernier, il a orchestré son propre enlèvement pour échapper à sa femme et rejoindre sa maîtresse. Le Parthenaisien a envoyé, à la première, un sms menaçant, d’un numéro inconnu. Celle-ci, qui n’y a pas cru tout de suite, l’a montré aux gendarmes le lendemain. Sauf que de leur côté, eux ont pris l’histoire très au sérieux, car le même Frédéric avait déjà simulé une agression au cutter deux jours plus tôt pour un tout autre motif. « Avec d’autres, il avait soutenu un ami qui comparaissait localement devant la justice dans un dossier de pédophilie, explique son avocat, Me Pallard. Résultat, d’autres habitants lui crachaient dessus quand ils le croisaient dans la rue. Par cette agression, il voulait choquer l’opinion publique et stopper les rumeurs. »
Les gendarmes engagent les recherches. Mais au bout d’une journée, Frédéric se rend et avoue le subterfuge. Convoqué devant le tribunal correctionnel de Niort, il est relaxé des faits de fausse dénonciation. Certes, ce père de deux enfants a imaginé ses deux agressions, mais ce n’est pas lui qui a appelé les gendarmes au secours. Il n’a rien demandé ! Dans un cas, c’est son épouse. Dans l’autre, c’est une religieuse de l’école Notre-Dame-de-la-Couldre, où Frédéric avait trouvé refuge après l’attaque fallacieuse au cutter. Malgré les arguments du ministère public, qui avait interjeté appel, la présidente de la cour n’a pu que confirmer ce jugement.
En consultant les relevés d’appel de l’épouse de Frédéric, les gendarmes ont découvert qu’elle avait aussi un amant. En vérité, le couple battait de l’aile depuis longtemps. Il a fini par se séparer.
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