Arnault Varanne

Le7.info

Président du comité Scientifique d’évaluation sur l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD), Olivier Bouba-Olga a remis, hier, un rapport intermédiaire à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. L’économiste poitevin et les membres du comité louent globalement les effets du dispositif, avec toutefois quelques bémols. « Nous insistons beaucoup sur le fait que TZCLD est très innovant donc très exigeant. En clair, il faut vraiment beaucoup de travail entre tous les acteurs d’un territoire, collectivités, entreprises privés, Entreprise à but d’emploi… » Le comité scientifique fait remarquer que dans la plupart des cas, « les besoins initiaux de financement ont été sous-estimés » : locaux, machines… Au-delà, il convient de clarifier le coût réel pour l’Etat des emplois créés grâce à l’expérimentation. « A l’origine, les porteurs de projet estimaient que l’Etat économiserait 18 000€ pour chaque chômeur de longue durée qui retrouverait un emploi, prolonge Olivier Bouba-Olga. Or, 46% des bénéficiaires avant d'être embauché n’avaient pas d’allocations ! Nous allons donc faire en sorte de les identifier avant le rendu du rapport définitif à l’été 2020. » Reste à savoir si le ministère du Travail donnera dès le début de l’année son feu vert pour un élargissement de l’expérimentation (dix territoires actuellement) ou s’il attendra les conclusions du comité scientifique pour se prononcer. Rappelons que 200 territoires ont fait acte de candidature pour cette deuxième vague d’expérimentation, dont cinq communes du Châtelleraudais réunies autour de l’association Tope 5.

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