Aujourd'hui
Grand débat - Un Nobilien déplore l'absence des jeunes
Date : vendredi 22 février 2019Habitant de Nouaillé-Maupertuis, Gilles Raby a participé à la réunion publique organisée, le 8 février, dans sa commune. Il fait de ses réflexions dans un texte envoyé à la rédaction et intitulé "Poivre et sel"... "Les échanges ont été intéressants, parfois animés mais toujours respectueux, ils n’ont peut-être pas apportés d’éléments nouveaux mais ils ont conforté beaucoup de propositions déjà existantes. J’ai été frappé par la faible participation de jeunes. Il y avait très majoritairement des têtes « poivre et sel » voire d’ailleurs plus sel que poivre... Est-ce un manque d’intérêt de la part des jeunes? Je ne crois pas. Je pense que nous portons une lourde responsabilité dans ce manque de participation : avons-nous fait le nécessaire pour les motiver ? Avons-nous fait le nécessaire pour leur apprendre à débattre, à prendre la parole en public ? Le député de notre circonscription (Sacha Houlié, ndlr) était présent pour écouter et prendre des notes. C’est un jeune (30 ans) très motivé et très impliqué dans sa mission de député. Au cours du débat, il a été vivement interpelé par une jeune habitante scientifique experte en biodiversité. Ces vifs échanges entre deux jeunes ont été brutalement interrompus par une tête grisonnante, je trouve cet épisode symptomatique du dialogue entre deux générations... J’ai bien connu une commune gérée par un maire de 35 ans entouré d’une équipe dont la moyenne d’âge était de 35 ans. Cette commune a alors connu un vrai bouleversement : une restauration du patrimoine, avec pour objectif de le faire revivre (une nouvelle mairie dans un logis abbatial, une maison pour tous, une place commerciale suivies d’une maison de retraite, d’une salle de sport ...). Je suis convaincu que ces opérations ont vu le jour car elles étaient pensées et réalisées par des jeunes. Au sein de la famille, au sein des associations et au sein du système éducatif, formons les jeunes à critiquer, à débattre, à prendre la parole, à s’investir... Les jeunes savent oser. Pour plagier Michel Audiard, je dirais : « Les jeunes ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît », alors aidons les à s’épanouir et à construire l’avenir."
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