mardi 24 décembre
7 à Poitiers a testé la première voiture électrique 100% écolo à bas coût produite par l’entreprise poitevine Eco&Mobilité. Impressions.
Jeudi matin, 9h30 zone du Peuron à Chauvigny. Je franchis les portes de l’entreprise chauvinoise Eco&Mobilité pour essayer la SimplyCity, la voiture électrique récemment homologuée, dont la production de série commencera dès janvier prochain à raison de 200 véhicules par mois.
Eric Linares, président de Eco&Mobilité, m’accueille. Un petit tour d’usine, quelques explications sur la création de ce véhicule électrique à faible impact environnemental et me voilà assis dans une voiture « éco-conçue pour un éco-usage qui répond aux besoins des flottes d’entreprises, des collectivités et des particuliers », selon les propos de son créateur.
Mode urbain, mode route
10h. Je suis bien installé au volant. L’environnement ne m’est pas familier. L’habitacle est dépourvu de tout gadget, mais le confort est tout à fait correct. Un tour de clef et me voilà parti sur les routes de Chauvigny. Premier constat : la SimplyCity ne se conduit qu’avec un pied qui alterne entre les pédales d’accélérateur et de frein. Comme sur une voiture automatique. Le bruit n’est pas assourdissant, mais je m’entends rouler.
Voilà que la conduite est hésitante. Eric Linares, assis à mes côtés, se veut rassurant. « Allez-y franchement, elle peut atteindre les 90 km/heure dans le bas de la descente sur la rocade route de Montmorillon. » La vitesse est limitée à 70Km/h. Aucun souci. La SimplyCity les a dans le ventre et taille la route sans forcer, à condition de quitter le mode de conduite urbaine pour passer en mode route. Il existe même un troisième mode « dégagement » pour doubler. J’enfonce un petit bouton et le tour est joué.
A cette vitesse-là, l’impression de vitesse est réelle. Mes a priori tombent. Reste que le témoin de charge de la batterie ne s’y trompe pas. L’autonomie descend à vue d’oeil à 90%, puis à 80%.
Sensation pas du tout agréable lorsque je cesse d’accélérer : la puissance du frein-moteur. Je n’aime pas du tout, mais Eric Linares me précise que ce phénomène aura disparu sur les voitures produites en série. Question de paramétrage et de réglage. Après la descente, c’est l’heure de la remontée. La voiture n’a aucun mal à suivre celle qui la précède. Pas question, cependant, de réaccélérer et de grimper aux arbres. Ici, la vitesse est limitée à 50 km/h. La SimplyCity est dans son élément.
Vingt minutes maintenant que je suis au volant. L’appréhension et les doutes se sont évanouis. Je me sens de plus en plus à l’aise et je conduis plus en souplesse. J’ai adopté la SimplyCity. Mais ne l’ai pas encore achetée…
Repères : Le poids de la SimplyCity sera de 500 kg. Les huit batteries au plomb, assurant une autonomie de 80 à 120 km, pèseront, à elles-seules, 270 kg. Elles se rechargeront en 6 heures via une prise électrique standard et auront une durée de vie de 500 à 700 charges, soit environ 50 à 70 000 km.
Le coût de revient au 100 km de la SymplyCity atteindra moins d’un euro, contre 7 à 8 euros pour une petite citadine à moteur thermique.
Le coût de la SimplyCity sera de 11 000 euros HT, duquel on pourra déduire 3 000 euros via l’ADEME, la région Poitou-Charentes doublant la mise. Un avantage seulement consenti aux collectivités.
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