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Une fuite détectée à la centrale nucléaire de Civaux
Catégories : Société, Environnement, Développement durable, Ecologie Date : dimanche 22 janvier 2012Le 13 janvier dernier, des agents d’EDF ont repéré une concentration inattendue de tritium dans la nappe phréatique coulant sous la centrale nucléaire de Civaux. Selon la direction du producteur d’électricité, ces doses resteraient très inférieures à la norme.
D’après les premiers relevés, la présence de cette substance a poussé la radioactivité des eaux souterraines jusqu’à 540 Becquerel/litre (Bq/l) « alors que la valeur attendue pour ce type d’analyse est de l’ordre de 8Bq/l ». EDF se veut rassurant et assure que « cette concentration représente l'équivalent de la radioactivité naturelle intégrée par une personne séjournant pendant un mois à 1500 m d'altitude (Briançon) et est quinze fois inférieure au seuil de potabilité de l'eau fixé à 7800 Bq/l par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ».
Prévenue par l’électricien, comme l’impose la procédure, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mené une enquête, sur place, mardi dernier. Résultat, le revêtement du bassin de rétention, utilisé pour conserver le titrium, serait « très dégradé ». Autrement dit, l'étanchéité n'est plus assurée.
Pire, l’inspection des installations, réalisée en 2009, n’avait pas permis de détecter ce problème. Après le désastre de Fukushima (en mars 2011), cette « défaillance » des équipes de contrôle n’est pas faite pour rassurer le grand public sur la sécurité de l’industrie nucléaire française.
Pire, l’inspection des installations, réalisée en 2009, n’a pas permis de détecter ce problème. Le rapport de l’ASN mentionne (page 3) : « En posant des questions sur les méthodes de mesure (de contamination) employées, les inspecteurs ont mis en évidence que les techniques de mesure utilisées ne permettaient d’identifier que des radionucléides émettant des rayonnements gamma, alors que le tritium émet des rayonnements bêta. Les contrôles réalisés ont donc simplement permis de certifier l’absence de produits de fission dans la rétention, mais non l’absence de tritium. »
Selon nos confrères du Journal du dimanche, l’ASN « envisagerait de dresser un procès verbal d’infraction transmis au procureur de la République, la porte ouverte à de futures actions pénales ».
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