Stade, trentenaire majuscule

Avec 305 licenciés et un engagement toujours plus soutenu dans les quartiers, le Stade poitevin judo martèle sa volonté de rassemblement. Du haut de ses trente-cinq ans, le club affiche une superbe vitalité.

Nicolas Boursier

Le7.info

Au Stade poitevin, on n’a toujours pas de dojo. Mais on ne manque jamais d’idées. Celle d’investir les quartiers de la ville a fait son chemin. Et rallié plus d’un adepte à la cause du club. Un club définitivement tourné vers l’autre, l’insertion par le sport et l’accompagnement éducatif. « A ce jour, nous intervenons en huit endroits de la cité, aux Feuillants, à Bellejouanne, Beaulieu, Aliénor, Condorcet, Isaac de l’Etoile, aux Trois-Cités et à la Ganterie. Cette immersion dans le quotidien des jeunes est un formidable succès. »


A la barre de ce vaste paquebot de 305 licenciés (record absolu), Stéphane Carteron ne boude pas son plaisir. Autour de lui, l’ancien médaillé européen handisport a su fédérer les énergies, pour faire de « son » Stade un club populaire par excellence. Un club au sein duquel les compétiteurs et les loisirs, les bambins de 4 ans et les seniors de 70, le handisport et le sport adapté (…) cohabitent sans problème. « Ce sont cette communion et cet esprit de groupe qui font notre force », sourit Stéphane. Il y a aussi les qualités de la formation. Et le talent de cette jeunesse que Monsieur le président couve de toutes ses attentions. « Ah ça, c’est certain, les gamins poussent fort, assène Stéphane. En cadets et, surtout, en minimes, il y a de réelles promesses dans l’air. » 
 
Cette saison, comme tant d’autres avant elle, le SPJ a multiplié les podiums régionaux et départementaux. Mais il s’est aussi et surtout illustré au niveau national, avec les titres du cadet Sargis Navarsadyan, en – de 66kg (c’était le 4 avril à Paris) et d’Omer Girault, en – de 100kg sport adapté. « Dans cette même compétition, le 26 novembre, Aurélien Gomez avait décroché l’argent en – 73 kg », étaie le président. 

Fort de cette réussite sportive, le Stade continue de vouloir aller de l’avant. Sans directeur technique depuis quelques mois, il s’est trouvé, en la personne de Willy Dubois, l’homme providentiel qui guidera les pas de ses ouailles dès la rentrée. « Cela m’enlève une belle épine du pied, reconnaît Stéphane Carteron. Jongler entre la présidence cet les entraînements devenait difficile. »
 
En somme, il ne semble plus y avoir le moindre nuage à l’horizon du Stade. La célébration de son trente-cinquième anniversaire, le 25 juin dernier, a d’ailleurs sonné comme l’aboutissement d’un long et patient processus de (re)construction. Ce jour-là, il a tout mis en œuvre ( tournoi amical, démonstration de ju-jitsu et attribution de ceintures noires) pour être digne de son histoire. « Pour l’occasion, nous avons voulu renouer avec l’esprit des samouraïs japonais, en imaginant une vraie cérémonie traditionnelle. » Une cérémonie basée sur la symbolique du sabre, du kimono de soie et des ceintures noires. Et avec les geishas autour. Somptueux !  
 

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