Aujourd'hui
Acteur historique de l'hippisme en France, le PMU a bien négocié le virage du pari sportif.
Pour eux, 2010 pouvait être « l’année de tous les dangers.» L’appréhension des dirigeants du PMU ne semble plus, aujourd’hui, qu’un mauvais souvenir. Au vu des résultats du dernier exercice, le virage de l’ouverture du marché aux paris sportifs a été « très bien négocié ». Au point que le Pari Mutuel Urbain, quatrième opérateur sur le secteur en fin d'année, est en passe de chiper la troisième place à La Française des Jeux.
« Le décret d'application de la loi, inscrit au Journal officiel le 9 juin dernier, a entraîné une énorme transformation de notre offre de services », explique Renaud de Villeneuve, directeur régional du PMU. Il l’avoue : la vie n’est pas la même lorsque vous travaillez sur un produit unique et lorsque vous intervenez sur plusieurs secteurs. « Mais nous avons su composer avec cette mutation, poursuit-il. Outre notre venue sur le segment du poker, nous avons maintenu notre croissance sur l'hippisme et nous montrer proactifs sur les paris sportifs en ligne. »
Avec 44M€ de chiffre d'affaires et 14% de parts de marché, la société PMU s'enorgueillit d'avoir pu faire jeu égal avec « B'win » et « Bet'Clic », les leaders du secteur. « Grâce à notre association avec le « bookmaker » irlandais Paddy Power, nous avons réussi à être opérationnels d'entrée de jeu. » Petit bémol : les paris sportifs, ouverts à la veille de la dernière Coupe du monde de football, n'ont pas rapporté autant qu'espéré. « La déroute des « Bleus » y est pour beaucoup, soutient le directeur. Et puis, sans doute le manque de culture des paris sportifs en France a-t-il été sous-estimé. »
Même si, à l'heure actuelle, le football concentre 60% des mises de jeu (il est suivi du tennis à hauteur de 30%), il n’arrive pas à la cheville du pari hippique. Dans ce domaine-là, le PMU est toujours maître en son royaume.
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