Aujourd'hui
Dans l’ombre des Géants de Poitiers, le staff médical du PB (*) agit avec discrétion pour soigner les « bobos » des uns et des autres. Confidences du binôme Bruno Tallec-Denis Laurens.
Quinze ? Vingt ans ? Plus?… À l’heure d’évoquer sa collaboration avec le PB, Bruno Tallec aurait presque la mémoire qui flanche. Qu’à cela ne tienne, l’aventure commune du « doc » et de son club de coeur (hier le Cep) ne se résume pas à une histoire de dates. Quoi qu’en puisant dans ses souvenirs, l’ancien volleyeur fait très facilement la comparaison entre les années 90 et aujourd’hui. «La différence entre les mondes amateur et professionnel est énorme, ne serait-ce que par les exigences du haut niveau», confesse le médecin généraliste.
Pour autant, son statut à lui n’a pas changé. Le… bénévole pointe, en général, le bout de son nez une fois par semaine à Saint-Eloi. Le reste du temps, il se rend « disponible dès qu’il y a un besoin». Des prescriptions médicales au dossier individualisé exigé par la Ligue, il a l’oeil sur tout ce qui a trait à la santé de ses patients. A fortiori parce qu’il est le médecin traitant de la plupart d’entre eux. «Dès la reprise, je les vois individuellement pour le traditionnel examen médical d’embauche.» De la tête aux pieds, rien ne lui échappe.
Et après ? Il assure l’interface avec le CHU de Poitiers, à l’occasion des examens cardiovasculaires et pulmonaires d’avant-saison. « Je tiens d’ailleurs à saluer tous les collègues poitevins, qui nous aident beaucoup, notamment le cardiologue du CHU (Dr Susner), ou les spécialistes de la polyclinique, radiologue (Dr Defoux) et orthopédistes (Dr Chaudruc et Freychet) en tête. »
« En phase »
Avec le kiné Denis Laurens, qui vit sa quatrième saison au club, la complicité saute aux yeux. «Nous sommes en phase, confesse le marathonien, sollicité par Ruddy Nelhomme lors de son «retour» au PB. «Nous nous sommes connus au Creps de Boivre, lorsqu’il entraînait les cadets du PCBB», appuie le kiné. Lui aussi dispose de son propre cabinet et joue la carte de la disponibilité. Cette saison, entre les blessures de Tommy Gunn (grosse entorse de la cheville), Guillaume Costentin (majeur fracturé) et Antonio Grant (élongation aux ischio-jambiers), le staff médical a été servi !
« À chaque fois, on se concerte de manière à gérer le problème intelligemment et déterminer le traitement le mieux adapté », poursuit l’ex-kiné du pôle France d’athlétisme. Au-delà de la gestion des corps endoloris, des liens indéfectibles se nouent avec les joueurs. « On a nos petits rituels », admet Denis. « On est un peu confidents… », renchérit Bruno. « Ils sont à la fois très pros, discrets et disponibles, enfonce Ruddy Nelhomme. Aux petits soins, en somme.
(*) Le club dispose d’un troisième kiné rattaché au centre de formation. Il s’agit d’Estelle Clerjaud.
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