Hier
Pour sauver les abeilles, plantons des fleurs !
Catégories : Société, Environnement, Biodiversité, Développement durable, Ecologie Date : lundi 28 février 2011Thomas Royer est jardinier à domicile et maître-composteur au sein de l’association Compost’Âge, à Poitiers. Il réclame haut et fort le retour des abeilles dans nos jardins. Pour le maintien de la biodiversité et notre survie.
« Les abeilles menacées de disparition ? Mais non, j’en ai encore vu une hier ! » Les idées reçues sur le sujet sont légions. Pourtant, partout sur Terre, elles disparaissent par milliards. En France, les pertes vont de 15 à 95% selon les cheptels et les scientifiques parlent très sérieusement de syndrome d’effondrement, assure Thomas Royer, jardinier à domicile. Or, sans elles, tout notre environnement risquerait d’être affecté, notre agriculture et notre nourriture bouleversées. Pourquoi ? Tout simplement parce que la pollinisation des fruits et légumes s’opère à 80% par les insectes, et principalement par les abeilles. »
« Saviez-vous qu’en Chine, dans le Sichuan, les pesticides ont décimé des colonies entières d’abeilles ? La pollinisation s’effectue désormais… à la main ! », ajoute le co-fondateur de l’association Compost’Âge, très sensible au maintien de la biodiversité. Thomas Royer explique que « des études récentes ont identifié des causes multiples interagissant entre elles pour provoquer la mort des abeilles (pesticides, virus, destruction des sites de nidification, émissions électromagnétiques…) »
Alors, que faire ? Réponse de l’intéressé : « Aidons-les en valorisant les pelouses fleuries et les haies mixtes (éviter le thuya, sans pollen ni nectar), en bannissant l’usage des produits toxiques, en fabricant des nichoirs à insectes… et surtout en accueillant dans nos jardins et balcons des plantes mellifères (riches en pollen et en nectar). Plantons et semons centaurée, trèfle ou mélisse, lavande, consoude et phacélie, souci, sauge ou campanule, luzerne, hysope et pissenlit… » Et évitons de les écraser l’été sur la terrasse. Leur but n’est pas de piquer les humains ! Mieux vaut tenter de les éloigner avec un pot de confiture ouvert.
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