mardi 24 décembre
A trois semaines de son ouverture, le centre pénitentiaire de Vivonne tente de convaincre ses partenaires d’offrir aux détenus des activités culturelles dignes de ce nom. Explications.
Le 15 octobre, les détenus de la maison d’arrêt de la Pierre-Levée migreront vers Vivonne et son centre pénitentiaire flambant neuf. L’arrivée des gardiens, la semaine dernière, pourrait laissait croire que l’administration pénitentiaire ajuste ses derniers réglages. Las... Le directeur Claude Ramir –nommé seulement en mai dernier après qu’un premier directeur eut été remercié- et son équipe doivent gérer quelques impondérables de dernière minute. A commencer par le recrutement d’animateurs culturels. Jusquelà, deux fonctionnaires de la Ville de Poitiers, dépendant de la médiathèque, assuraient “la diffusion du livre” à la Pierre- Levée.
Au passage, Poitiers est la seule ville de France à détacher du personnel municipal de la sorte(*). Quid de la suite, sachant que le centre pénitentiaire se situe désormais à Vivonne et comptera trois fois plus de détenus ? “Nous sollicitons actuellement nos partenaires, répond un brin embarrassé Rémy Cassemiche, directeur du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) de la Vienne (7 agents). Il faut se roder à ce nouvel établissement et il y aura une montée en charge progressive d’ici à avril 2010.”
Des créneaux a déterminer
Une réunion début septembre entre le député-maire de Poitiers, Alain Claeys, et le directeur du centre pénitentiaire de Vivonne, Claude Ramir, a déjà permis de lever un doute : la Ville va bien continuer à mettre son personnel à disposition (coût estimé : 60 000 euros par an). Pour le reste, l’Etat via la Direction régionale des affaires culturelles, le Conseil général ainsi que les Villes de Châtellerault et Vivonne ont été sondés dans l’optique de mettre la main à la poche. Sans réponse jusque-là...
Au-delà des animations sportives, les (futurs) détenus devront donc prendre leur mal en patience sur le plan culturel. Heureusement, ils pourront compter sur la visite régulière d’étudiants du Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées. En dépit de problèmes de transports à régler, une dizaine de volontaires ont accepté de donner des cours aux détenus. “Nous attendons simplement de savoir de combien de créneaux nous pourrons disposer...”, avoue Julie Vuillier, présidente du Génépi de Poitiers.
(*) Un autre animateur sportif de la Ville est également mis à disposition à tiers temps.
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