Hier
Présent au Futuroscope début juin, le robot humanoïde Nao fut la star incontestée de la Robocup 2010, la coupe du monde de football des robots. L’oeil des scientifiques poitevins.
A peine cinq ans après sa création, la start-up parisienne Aldebaran Robotics occupe déjà le haut de l’affiche. Il y a quelques semaines, “son” spécimen Nao a créé la sensation lors des journées nationales de la robotique humanoïde, au Futuroscope. Environ soixante-dix chercheurs de la France entière -dont l’équipe de robotique du laboratoire Pprime, hôtesse du colloque- ont assisté aux démonstrations bluffantes de cet androïde made in France.
Du reste, ces performances n’ont pas échappé aux organisateurs de la Robocup, la Coupe du monde de foot des robots humanoïdes. Du 18 au 25 juin, Nao servait de référence sur le terrain, les équipes en lice se différenciant grâce aux réglages effectués sur les machines. Succès garanti. “Nao est dans un segment de prix raisonnable par rapport à ses concurrents (Ndlr : 12 000 euros)”, indique Luc Boutin, attaché temporaire d’enseignement et de recherche au sein de l’équipe RoBioSS de l’Institut Pprime(*) de l’Université de Poitiers.
Un projet poitevin
Au-delà de son tarif abordable, ce lutin parisien (60 cm) se distingue par une gestuelle proche de celle d’un humain, un poids plume obtenu grâce aux matériaux composites utilisés, “une électronique de commandes aboutie”… Bref, il a tout pour plaire, y compris aux scientifiques qui le considèrent comme “un bon support d’enseignement et de recherche”. De son côté, l’équipe RoBioSS développe toujours un robot humanoïde de petite taille. Nommé TiDoM, le prototype a déjà réalisé ses premiers mouvements, mais nécessite encore des améliorations techniques. “La robotique humanoïde est une vitrine technologique très prometteuse”, conclut Luc Boutin. La preuve, les organisateurs de la Robocup espèrent qu’en 2050, leurs protégés pourront battre les champions du monde de football. Sacré pari !
(*) Recherche et ingénierie en matériaux, mécanique et énergétique pour les transports, l’énergie et l’environnement (CNRS, Université de Poitiers, Ensma). Son siège se situe sur la Technopole du Futuroscope.
À lire aussi ...
Hier
DMLA : un implant innovant
Contre la DMLA atrophique, il n’existe pas de traitement mais il est possible d’améliorer la vue des patients, sous conditions, grâce à des technologies innovantes telles que le SING IMT, un implant nouvelle génération. Plus de détails avec le Pr Levéziel, du CHU de Poitiers.
jeudi 21 novembre