Aujourd'hui
Les données personnelles virtuelles fleurissent sur Internet. Comptes de messagerie, blogs, pages personnelles sur les réseaux sociaux… Mais existet-il une vie après la mort sur le web ?
“Chez Yahoo !, nous certifions que les activités en ligne sont confidentielles, même après la mort.” Le message de la firme californienne est limpide : pas question de restituer quelque message que ce soit aux héritiers d’un défunt dont le compte de messagerie serait estampillé Yahoo ! Et pourtant, il y eut un précédent. En 2005, la justice américaine avait exigé que la société de services fournisse un CD à la famille d’un Marine tué en Irak.
De son côté, Hotmail livre également un CD contenant les messages en mémoire si et seulement si la famille fournit un certificat de décès et une autorisation d’un juge en bonne et due forme. À chacun sa manière de fonctionner. Car Google et son “Gmail” vont même jusqu’à autoriser les proches à gérer les courriels. D’une manière générale toutefois, un compte non actif pendant plus de neuf mois passe ipso facto de vie à trépas. Voilà pour les messageries. S’agissant des réseaux sociaux, la donne est différente. Facebook, par exemple, capitalise de manière originale sur les pages personnelles transformées en “mémoriaux”. Les internautes peuvent y déposer des messages en hommage au disparu. En revanche, seuls les proches “amis” ont encore le droit d’accéder au profil du défunt.
Mémorial
De son côté, Skyblog et ses 28 millions de blogs –essentiellement tenus par des adolescents- procèdent de manière concertée avec les familles des disparus. Les administrateurs de “Sky” laissent le choix aux familles de faire disparaître le blog de leur enfant ou, au contraire, de conserver les pages visibles mais sans que quiconque puisse y laisser le moindre commentaire. Conclusion : sur le net, il y a bien une vie après la mort.
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