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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
La semaine dernière, Pascal Migayrou-Desfarges a donné une conférence à l’Espace Mendès-France sur “la nébuleuse Google et ses incidences sur les métiers du livre”. A l’invitation du Centre du livre et de la lecture en Poitou-Charentes, ce spécialiste reconnu de la prospective technologique s’est livré pendant une heure et demie à un état des lieux des enjeux de ce sujet ô combien d’actualité. La numérisation des livres ? Auteurs, éditeurs et bibliothèques français y sont évidemment favorables mais pas forcément avec les règles du jeu du numéro 1 mondial du Web. “Ils refusent d’entrer dans l’accord proposé par Google, à savoir une numérisation gratuite contre un accord global avec les éditeurs et auteurs, qui ne seraient rémunérés qu’à hauteur de 63%, le reste revenant à Google”, explique Pascal Migayrou-Desfarges.
Du reste, Google a renoncé la semaine dernière à numériser -pour le moment- les livres non anglo-saxons et donc à la diffuser sur Google books. Jusqu’à quand ? Adepte de la “démocratisation du contenu”, la firme de Mountain View a les moyens (financiers) de faire plier ses opposants. “Google peut décider de numériser tous les contenus et jouer la stratégie du fait accompli avec des risques de procès à la clé. Mais Google va plus sûrement négocier éditeur par éditeur”, se persuade le consultant de l’agence Retiss.
Une histoire de gros sous
La Bibliothèque nationale de France serait proche d’un accord avec le moteur de recherche. La BNF dispose d’une subvention de l’Etat de 5 millions d’euros pour numériser ses ouvrages alors qu’il lui en faudrait “entre 50 et 80 millions.” Faut-il le préciser ? Les ouvrages numérisés se retrouveront à partir de février 2010 sur Google Librairie (un service payant) en exclusivité pendant au minimum 15 ans. 150 000 ouvrages français auraient déjà leur version électronique.
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