Hier
Michel Grellier n’a jamais eu la langue dans sa poche. Ce n’est sûrement pas maintenant que cela va changer.
Pour l’emblématique figure de proue de l’ASSHAV (Association sportive et sociale des handicapés et adhérents valides), l’accessibilité des personnes handicapées aux établissements publics est devenue un puits sans fond. « Défendre ses intérêts est tout à fait légitime, mais il ne faut pas que cela confine à la criée inaudible. Quand chaque association égrène ses doléances, cela ne peut pas être constructif. La mairie n’a aucun moyen de les satisfaire simultanément. »
A défaut de jouer les francs-tireurs, Michel s’est décidé à afficher son indépendance. En prêchant, au coup par coup, pour sa paroisse, en direct avec les élus. « En mars dernier, nous en avons rencontré trois, pour leur proposer de nous aménager un gymnase dédié au handicap. En quelques mois, le dossier a été ficelé et des travaux colossaux effectués à Aliénor. Aujourd’hui, nos équipes de torball et basket-fauteuil disposent d’un petit bijou. Tout ceci est la preuve qu’en s’adressant directement aux gens, on peut s’en faire entendre. »
Non-voyants et malvoyants seraient-ils donc moins exigeants ? « Non, mais avec le temps, on a peut-être su devenir plus autonomes », tranche Michel Grellier. Sauf à faire évacuer les voitures en stationnement qui entravent leur cheminement dans les rues, lui et ses amis n’ont de fait que très peu de choses à quémander. « Ah si, des bandes pododactyles sur les quais de la gare, conclut le président de l’ASSHAV. Mais pour le coup, je doute qu’on les ait avant longtemps. » Allez, il suffit peut-être de re-re-demander !
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jeudi 21 novembre