José Bové et les sept autres personnes suspectées d’avoir participé à la destruction, en août 2008, de deux parcelles de maïs OGM Monsanto sur la commune de Valdivienne, ont été relaxés cet après-midi par le tribunal correctionnel de Poitiers. Le 14 juin dernier, ce même tribunal avait mis son jugement en délibéré, après que les parties civiles eurent réclamé plus de 200 000 € de dommages et intérêts. En sus des réquisitions du parquet (de 500€ à 10 000€ d’amende pour chaque prévenu), le groupe américain Monsanto avait sollicité 130 000€ de préjudice matériel et 20 000€ de préjudice moral. L'avocat du propriétaire du champ dévasté avait quant à lui demandé 10 000€ pour compenser le préjudice moral de son client et 35 000€ pour les frais matériels. Aucun d’eux n’a finalement été entendu. Pour prononcer la relaxe, le tribunal a retenu le « vice de forme », estimant que l’on ne pouvait poursuivre des personnes pour « destruction de champ de culture de maïs OGM », alors même que lesdits champs étaient voués, dans les faits, à des « essais de recherche », comme stipulé par le moratoire de février 2008.