« Ce fut un déjeuner très courtois. » C’est avec ces quelques mots que Ségolène Royal a résumé sa rencontre avec le préfet de Poitou-Charentes, hier midi. La présidente de Région a profité de cet entretien pour interpeller Bernard Tomasini sur la sécheresse. Elle lui a demandé, entre autres, pourquoi les arrêtés régulant les prélèvements en eaux avaient été pris si tard (courant avril). « Les niveaux des nappes phréatiques étaient déjà alarmants en janvier dernier, avance-t-elle. La sécheresse n’a pas créé un problème, elle n’a fait qu’aggraver une situation catastrophique. »
Consciente des difficultés de l’Etat à gérer cette crise, Ségolène Royal refuse de blâmer qui que ce soit. « Je sais que Monsieur le Préfet est dans une conjoncture difficile, devant à la fois veiller à la préservation des milieux aquatiques et à la survie du monde agricole, poursuit-elle. Je l’ai juste invité à anticiper le phénomène dans les prochaines années. » Avant de conclure : « Je pense que la situation est appelée à se répéter avec le réchauffement climatique. »