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Une dizaine de voitures Tesla incendiées à Niort et Chauray depuis septembre, douze à Toulouse en mars sur le parking d’une concession de la marque américaine, sans compter des dégradations autres… Sale temps pour la marque de véhicules électriques fondée par Elon Musk. L’Association des constructeurs européens a recensé 7 517 immatriculations en janvier dernier en Europe, contre 15 000 en janvier 2024. Il se dit même que l’image du milliardaire américain, visage de la nouvelle administration Trump, inciterait davantage de propriétaires à se défaire de leur voiture. « Le marché des Tesla d’occasion connaît une dynamique intéressante en ce début 2025 sur Leboncoin. Nous observons une augmentation significative de 30% des annonces par rapport au semestre précédent, avec même une accélération de 50% sur le dernier mois », confirmait la semaine dernière Olivier Flavier, directeur de Leboncoin automobile, dans les colonnes de L’Argus. Les 3 088 véhicules en vente jeudi dernier sur Leboncoin ne représentent toutefois qu’1,69% des Tesla immatriculées en France. Gare donc aux conclusions hâtives. Au-delà de la polémique, l’annonce de l’arrivée de nouvelles variantes sur le marché peut aussi expliquer que des propriétaires d’anciennes versions aient souhaité vendre leur véhicule ou différer leur achat. « On est à la charnière entre deux modèles », analyse Jean-François, propriétaire d’une Tesla.
Voilà plus de dix ans que le Poitevin s’est converti. « Je crois aussi que la polémique sert d’argument aux gens qui sont anti-voiture électrique et qui, déjà avant, pointaient les arguments des terres rares, des batteries… Alors que ce qui leur pose problème en réalité, ce sont l’autonomie, la recharge, le prix…, glisse-t-il. Personnellement j’ai commencé à rouler en Tesla en 2014. J’en suis à ma 4e. A l’époque, c’était la seule voiture électrique avec cette capacité d’autonomie et de recharge rapide, note Jean-François. Aujourd’hui, ses concurrents sont quasiment au niveau. Si je devais changer, je me poserais la question, d’une part à cause de Musk, et d’autre part pour des raisons de souveraineté économique. Même si pour moi la Tesla reste la plus efficiente. La mienne, une Model 3 de 2019, a 175 000km et n’a jamais vu un garage, à part pour les pneus ! » Lorsque Philippe, un autre Poitevin, s’est tourné vers la marque, sa motivation était avant tout écologique. « J’avais déjà un scooter électrique depuis 2008. Quand la voiture est arrivée sur le marché, je n’avais pas les moyens de me l’offrir. » Le cadre supérieur a attendu quelques années, 2019 précisément. « J’ai pris un crédit sur neuf ans. En 2022, j’ai changé la Model 3 contre une Model Y, en gardant le même crédit. Et je compte la garder jusqu’à la fin ! Je roule beaucoup pour mon travail, de l’ordre de 30 000km par an, donc cela a un vrai impact en termes d’émission de gaz à effet de serre. Pour autant, si c’était à refaire, je ne l’achèterais pas. Il y a aujourd’hui de très bons modèles français. »
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Thierry Renoux. 54 ans. Aveugle de naissance. Fondu de musique. Pianiste de talent. A vécu quatorze ans aux Etats-Unis. Est revenu à Poitiers après le décès de son épouse Christine. A partagé le piano de Stevie Wonder. Signe particulier : doté de l’oreille absolue et d’une modestie à l’avenant.