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La remontada poitevine
Très mal embarqué au début du quatrième quart-temps, le PB86 a retourné la situation face à Vichy (78-76) grâce à un Luka Rupnik de gala. A confirmer vendredi face à Denain.
Fin 2024, la Région Nouvelle-Aquitaine enregistrait 12 688 inscrits en apprentissage dont 1 116 dans la Vienne. Une légère baisse comparée à l’année précédente donc. « Démographiquement, les courbes ne jouent pas en notre faveur avec moins de jeunes. On a eu une baisse des effectifs de 3% à la rentrée 2024 compensée par un public d’adultes en reconversion, indique Gérard Gomez, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de Nouvelle-Aquitaine (CMA). Il y a également plus de centres de formation. Rien qu’en Nouvelle-Aquitaine il y en a 11% de plus. Mais le niveau se maintient, c’est ce qu’il faut retenir. »
Dans le top 3 des secteurs prisés par les apprentis de la région se trouvent la boulangerie (17%), la mécanique (13,8%) et la coiffure (12%). « C’est quelque chose d’assez cyclique. Dans notre CFA (à Saint-Benoît, ndlr), de manière générale, sur 1 000 apprentis 50% vont vers le secteur alimentaire. Mais au niveau de la mécanique par exemple, en ce moment nous avons de bons chiffres alors qu’il y a quelques années nous étions en baisse », analyse Karine Desroses, présidente de la CMA de la Vienne. Parmi les secteurs prisés se trouvent quelques surprises comme la tonnellerie. « Il faut dire que nous sommes dans une région viticole », rappelle Gérard Gomez. Certains secteurs, en revanche, peinent à attirer comme la taille de pierre ou la coutellerie. « Un seul centre forme à la coutellerie dans la région mais on ne sait pas jusqu’à quand. »
Depuis le 1er janvier, les aides à l’embauche pour un apprenti sont abaissées à 5 000€ pour les PME et 2 000€ pour les grandes structures contre 6 000€ auparavant. Une nouvelle baisse qui n’augure rien de bon selon les professionnels. Interrogés par la Chambre de métiers, 80% des chefs d’entreprise de la région, ont répondu « qu’ils y réfléchiraient à deux fois avant de prendre un apprenti ». « Ces baisses d’aides successives s’ajoutent à des difficultés de trésorerie, à la hausse du coût de l’énergie… » « On a une grosse inquiétude vis-à-vis de cette baisse, ajoute Karine Desroses. Nous avons aussi appris qu’un jeune amené à redoubler ne pourrait pas rester dans la même entreprise. On ne l’avait pas vu venir. » Néanmoins, Gérard Gomez reste confiant. « Nous n’avons jamais eu autant de monde qu’aux journées portes ouvertes du 1er février dernier(*). Ça nous fait du bien par les temps qui courent. »
(*)Prochaines portes ouvertes le 22 mars. Plus de renseignements sur https://formation.cma-nouvelleaquitaine.fr/evenements/portes-ouvertes-mars-2025
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