Naturellement minéral

Terrasse, allée piétonne, entrée carrossable, descente de garage, entourage de piscine… Aucun recoin n’échappe désormais à l’appétit de conquête du gravier et du béton, de l’enrobé et du pavé.

Le7.info

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Entre le carré de pelouse naturelle cernant le potager et les petits massifs de fleurs colorant la façade de la maison, ils sont tout à la fois garants d’harmonie et de contrastes. D’entrée de propriété en fond de jardin, de terrasse en allée, de garage en piscine, les revêtements en dur sont des « agents de liaison » qu’il convient de bien choisir pour une mise en lumière optimale.

Depuis plusieurs années, la R&D des plus grandes marques de l’aménagement paysager fonctionne à plein pour offrir, aux particuliers comme aux entreprises et/ou collectivités, un panel de solutions(*) cochant toutes les cases de la fonctionnalité, du cachet, de la résistance et de… l’éco-responsabilité. « Les enjeux environnementaux, notamment la question de la gestion durable des eaux pluviales, sont pris très au sérieux par les professionnels, illustre Benjamin Gabreau, dirigeant de l’enseigne Daniel Moquet, à Coulombiers. Le respect de la perméabilité du sol est devenu un trait commun à tous nos produits. » Par exemple au béton, que le jeune patron et ses équipes apprécient tout particulièrement de travailler. « Chez nous, sur des sols argileux, ce revêtement est très souvent utilisé. On l’apprécie pour sa résistance, sa solidité, mais aussi, depuis plusieurs années déjà, pour son esthétique. »

Le désactivé en action

Le béton se veut effectivement « décoratif » dès lorsqu’il est travaillé, mis en relief ou coloré. En version drainante -ou poreuse-, il exclut le sable de sa composition, se teinte potentiellement dans la masse et, surtout, laisse passer l’eau. Moins « respectueux » de cette perméabilité, mais ô combien résistant et agréable à l’œil, le « désactivé » a lui aussi été démocratisé ces quinze dernières années. Ses graviers de couleur en surface sont notamment très appréciés pour habiller une allée ou une terrasse, où ses propriétés antidérapantes ajoutent à son charme naturel. « Le principe de cette technique repose sur la pulvérisation, à l’évaporation de l’eau et à la formation de la laitance, d’un désactivant chimique sur la dalle de béton coulée, explique Benjamin Gabreau. Ce désactivant a pour mission d’empêcher la calcification, autrement dit la prise du béton en surface. ». Un nettoyage en forme de polissage se charge au-delà 
d’« arrondir » le relief et d’ôter sa rugosité à la carapace constituée. A décliner dans plusieurs tons, aux goûts de chacun.

(*)A découvrir, encore, l’enrobé à chaud, l’enrobé à froid, le gravier aggloméré, l’émulsion bitumeuse…


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