Hier
La plus farfelue des familles du cinéma français revient pour un cinquième opus. Dans God save the Tuche, la bonne humeur est au rendez-vous mais l’envie de faire rire à tout prix sonne peut-être la fin de l’aventure commencée en 2011.
« Des frites, des frites, des frites, des frites, des frites ! » Direction l’Angleterre pour ce cinquième volet (rien que ça) des Tuche, judicieusement intitulé God save the Tuche. Jeff, Cathy, Stéphanie, Will, Coin-Coin, sans oublier Mamie Suze, les spectateurs retrouvent la famille qu’ils connaissent depuis maintenant quatorze ans. Après Monaco, les Etats-Unis ou encore l’Elysée, les Tuche traversent la Manche (en R21 Nevada bien sûr) pour accompagner le petit Jiji sélectionné pour un stage dans le club de foot d’Arsenal. L’occasion rêvée pour Cathy (Isabelle Nanty) de réaliser son rêve et rencontrer la famille royale. Seulement voilà, difficile de respecter le protocole pour cette famille plus qu’atypique qui enchaîne les gaffes. Un scénario pauvre et invisibilisé par un enchaînement de gags. L’envie de faire rire, (trop) présente, ne laisse aucun répit au spectateur qui ressort presque épuisé. Dans ce cinquième volet, la réalisation est assurée par Jean-Paul Rouve qui succède à Olivier Baroux. Pour sa première derrière la caméra, « Jeff Tuche » décide de recourir à un humour absurde à la manière des mythiques Robins de bois et des Nuls (il se pourrait bien qu’Alain Chabat et Dominique Farrugia soient de la partie...). Les références s’enchaînent et ne laissent aucun temps mort. Malgré ce rythme difficile à suivre, le spectateur passe un bon moment et les rires vont bon train. L’anglais approximatif de Stéphanie (Sarah Stern) et l’acting de Pierre Lottin parviennent même à dérider les plus récalcitrants. Mention spéciale également au personnage de la reine Camilla interprétée par l’ex-Robin des bois Elise Laricol. Bref, un antidépresseur efficace mais dont il ne faudrait pas abuser. Après tout, on peut faire cinq films… pas quinze.
Comédie, de Jean-Paul Rouve, avec lui-même, Isabelle Nanty, Pierre Lottin, Sarah Stern (1h35).
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