
Hier
Vivonne, 1851. La commune est chargée, comme tous les cinq ans depuis quinze ans, de dénombrer la population. Le maire arrête le chiffre de 3 484 habitants, soit une hausse de 674 habitants par rapport au recensement précédent. Il l’explique par les travaux de construction du chemin de fer en cours. Cette année-là, outre les traditionnelles données pour chaque individu (nom, prénom, profession, sexe, situation maritale, âge), on recense dans un tableau de « récapitulation générale » des données plus sensibles, très intéressantes pour plusieurs pans de l’Histoire. On trouve ainsi la religion des habitants. Si la majorité se déclare « catholique romain », 20 personnes se disent « calvinistes ». Le Poitou a été une terre largement influencée par le protestantisme, on en aperçoit ici un témoignage
Les nationalités sont également détaillées : 3 403 habitants sont « Français d’origine », mais on compte aussi 70 Belges, 1 Anglais, 1 Suisse, 1 Polonais et 8 autres étrangers sans détail de leur origine. Cela rappelle l’importance de l’immigration belge au XIXe siècle en France, souvent pour les travaux des champs, mais peut-être aussi dans le cas présent pour la construction du chemin de fer. Le détail des « maladies ou infirmités apparentes » est aussi éclairant pour l’histoire du handicap physique et mental. Sont recensés : « Aveugles : 4 ; Borgnes : 3 ; Sourds et muets : 1 ; Aliénés à domicile : 1 ; Individus atteints du goître : 1 ; Individus affligés de la perte d’un bras : 2 ; Individus affligés de la perte d’une jambe : 2 ; Autres maladies ou infirmité : 40 ».
Enfin, la répartition des professions prend en compte l’activité des femmes comme celle des hommes, montrant ainsi le rôle important de celles-ci dans le monde agricole comme dans celui de la confection et de l’alimentation. Elles sont néanmoins comptabilisées à part des hommes qui, eux, sont répartis entre maîtres d’une part et ouvriers, apprentis, aides et commis d’autre part.
Retrouvez les recensements de population de la Vienne sur archives-deux-sevres-vienne.fr .
À lire aussi ...