Eurofins bouge sur les mobilités

A Celle-L'Evescault, Eurofins Cerep et ses 210 salariés s’efforcent d’alléger leur bilan carbone. Le laboratoire de services pharmaceutiques travaille pourtant avec des clients dans le monde entier.

Arnault Varanne

Le7.info

Depuis 1989 et sa naissance à Celle-L'Evescault, Cerep -devenue Eurofins Cerep en 2013- accompagne les biotechs de la planète dans le développement de nouvelles molécules. Plus concrètement, la société aux 
210 salariés est spécialiste des 
solutions de profilage et de criblage de médicaments in vitro. Son ouverture sur le monde ne l’empêche pas de s’intéresser à son environnement. Au contraire ! 
« C’est le rôle d’une entreprise de se préoccuper de son impact en termes d’émissions de CO2, explique Damien Vielliard, directeur général d’Eurofins Cerep. Nous réalisons notre bilan carbone depuis 2018 et nous mettons en place différentes solutions, ce qui est aussi une demande du groupe. »


Cap sur les mobilités

Dans l’équation, la consommation énergétique pèse d’un poids marginal, contrairement aux déplacements des collaborateurs, à la réception et à l’envoi de composés pharmaceutiques dans le monde entier et à l’utilisation des composés chimiques dans la production. Sur le premier volet, Eurofins Cerep encourage financièrement le covoiturage, le vélotaf, participe au challenge de la mobilité... Jusqu’à motiver ses collaborateurs en les encourageant à utiliser le mode de déplacement le plus insolite. Certains sont venus travailler en vélo couché, d’autres en rollers, d’autres encore en tandem où... à cheval. Le cumul des kilomètres a permis de redonner une jolie somme d’argent à l’association Les Handispensables.


« Nos salariés habitent en moyenne à 25-30km de l’entreprise. Le fait de savoir qui réside où permet de mieux s’organiser et de mutualiser les déplacements, insiste Damien Vielliard. Chez nous, le covoiturage est plus encouragé financièrement que l’autosolisme. » Les efforts paient avec un bilan carbone par employé en diminution, une demande du groupe (60 000 collaborateurs) et des clients. Acteur engagé dans la première promotion initiée par Grand Poitiers (cf. repères), l’entreprise entend servir d’exemple dans la Vienne.

Trente acteurs engagés
Grand Poitiers a réuni la semaine dernière, au centre de conférences de la gare, près de 160 représentants d’entreprises, d’associations et d’institutions au cours du 1er Forum des solutions durables, en présence de la directrice générale d’Easy Cash France. L’épilogue de la première année du dispositif Acteurs engagés pour la transition énergétique. Pendant plusieurs mois, après s’être auto-évaluées, trente entreprises ont ainsi réfléchi à ce qu’elles pouvaient améliorer en étant accompagnées. Mieux, elles se sont engagées à mettre en place des actions concrètes : 407 au total, soit une moyenne de 15 par établissement. Déchets, eau et biodiversité, mobilité, énergie, alimentation... De nombreux domaines sont concernés. « Quelle que soit sa taille, quel que soit son secteur, on peut agir, assure Aloïs Gaborit, vice-président de Grand Poitiers en charge de la Sobriété et de la Transition énergétique. On a souvent tendance à opposer écologie et économie, ce forum montre à l’inverse que la transition écologique est une opportunité de développement économique. C’est possible. »
De Bouchard Peinture à Geodis, du cabinet d’avocat Duflos Cambourg à Forsee Power, de GRDF à Cousin Traiteur, les Acteurs engagés seront bientôt rejoints par d’autres. Grand Poitiers envisage de lancer la deuxième promotion au printemps 2025, et même de lancer l’équivalent du dispositif pour les clubs sportifs. Avant cela, la collectivité bat le rappel de la sensibilisation en organisant, le 23 janvier, de 16h à 20h, le Forum de l’engagement pour le climat, qui vise cette fois le grand public. Le tout sur fond de préparation de son prochain Plan climat-air-énergie territorial.

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