« Grâce à Earvin, le club a grandi »

Avec lui dans ses rangs, chaque match de l’Alterna SPVB s’est joué à guichets fermés. L’effet Earvin Ngapeth s’est fait ressentir dans toutes les sphères du club poitevin. Le manager Cédric Enard revient sur une arrivée qui a transformé le club.

Pierre Bujeau

Le7.info

Retenir Earvin Ngapeth ? Les dirigeants de l’Alterna Stade poitevin volley ball s’y sont essayés. Projet sportif, offre financière... L’énergéticien et partenaire du club s’est plié en quatre dans l’espoir de garder le volleyeur sur ses terres. En vain. Le double champion olympique fera ses adieux au public le 
27 décembre, à l'Arena Futuroscope, à l'occasion du derby face à Tours. « C’est une réussite sportive mais aussi en termes d’image. Chaque match s’est joué à guichets fermés à Lawson-Body et sur tous les terrains de Marmara SpikeLigue », indique Cédric Enard, manager du club. Ainsi, voici ce que titraient nos confrères de La Dépêche, peu après la nouvelle de son départ vers la Turquie. « La star Earvin Ngapeth ne verra pas Narbonne… Les Centurions auraient pu espérer la venue de la vedette de l’équipe de France. » La preuve d’un engouement qui dépasse la Vienne. Au-delà de l’aspect médiatique, l'international français a indirectement transformé le club. « Earvin a révélé les petites failles sur lesquelles le club doit travailler pour se développer. La billetterie, la numérotation des sièges, l’espace VIP, la communication. Nous avons dû faire appel à une agence de communication pour gérer toutes les sollicitations. Il a fait grandir le club à tous points de vue », indique Cedric Enard. La signature de l’enfant prodige servira de référence pour préparer la venue d’internationaux de renom, malgré la concurrence de championnats étrangers qui jouissent de moyens financiers très supérieurs. « Le système fiscal en France joue en notre défaveur, c’est une réalité. Les clubs turcs peuvent proposer des salaires quatre à cinq fois plus élevés que les nôtres. » 


L’après-Ngapeth

La déception des supporters est à la hauteur de la réussite sportive. Ngapeth et ses coéquipiers sont toujours 2es au classement après leur victoire face au Plessis-Robinson samedi (3-1). Mais il s’apprête à quitter un club structuré. « Notre équipe l’était déjà avant. Et il est plus facile de s’entraîner à 14 qu’à 15. Mais son départ, avec celui de Dusan Nikolic, est un vrai virage dans notre saison », explique l’entraîneur Dan Lewis. Le Serbe de 23 ans, meilleur marqueur de l’équipe, s’est envolé vers la Corée du Sud et a laissé sa place à son compatriote Bozidar Vucicevic (26 ans). Le joueur, originaire des Balkans, a été vice-champion d'Europe avec la formation turque d'Halkbank Ankara, l’ancien club d’un certain Earvin Ngapeth.

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