Dans le registre des enfants trouvés de l’hospice civil de Poitiers, qui couvre les années 1862 et 1863, au numéro matricule 1067, l’administration choisit de nommer un bébé trouvé à la porte de l’hospice le 29 novembre 1863, Marie Desclés..
Cette enfant est la seule à bénéficier d’une description de ce qu’elle porte. Il est probable que les autres enfants aient été laissés avec moins de linge. Après une description précise des habits, un bijou est mentionné : « L’enfant avait pour marque distinctive une médaille d’argent, frappée à l’effigie de Ste Anne d’Auray, passée à un ruban rouge. » Sainte Anne, mère de la vierge Marie dans la Bible, est largement vénérée en Bretagne, ce qui peut être un indice sur l’origine de la mère de Marie Desclés.
On découvre également dans le registre les familles dans lesquelles Marie Desclés a été placée jusqu’à ses 10 ans, ainsi que les frais de layette et de nourrice. Il faut ensuite ouvrir le registre des tutelles des enfants de l’assistance publique (3 X 127) pour la retrouver après ses 10 ans. Chaque année, une note mentionne son état : « coud - santé - caractère bien - ne sait ni lire ni écrire - bergère - suit les offices - on est content d’elle », peut-on lire pour l’année 1876. Les mentions s’arrêtent lorsqu’elle atteint la majorité, à 21 ans. Avec les archives des hôpitaux, de l’assistance publique, des communes, à travers les registres, les dossiers de pupilles ou encore les procès-verbaux de découverte de nourrissons, l’histoire des enfants trouvés se dessine. La plupart des registres pour la Vienne sont numérisés, les plus anciens sont en ligne.
Vos recherches commencent ici : archives-deux-sevres-vienne.fr.
À lire aussi ...
Hier
Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
