« Créer un sapin de Noël qui puisse être réutilisé d’année en année à partir de matériaux recyclés. » C’est la requête qu’a formulée Orange, en avril dernier, à plusieurs tiers-lieux pour promouvoir la politique RSE du groupe. Quelques mois plus tard, les employés des Usines de Ligugé ont appris que leur projet de fabrication avait été retenu parmi une dizaine de concepts. « Nous avions déjà collaboré avec Orange en 2015. Ils connaissaient le sérieux de notre travail. De la collecte du bois à l’envoi des pièces, nous avons tout orchestré », indique Simon Macias, membre de l’association Fablab, hébergée au sein du tiers-lieu. Pour mener à bien leur projet, les lauréats ont collecté des milliers de panneaux de réemploi auprès d’entreprises locales. Soucieux de l’approche écologique de l'entreprise, les bénévoles n’ont pas sélectionné n’importe quel matériau. « Grâce à leur capacité à être réutilisées à de multiples reprises, les chutes de panneaux en aggloméré représentent le matériau idéal pour répondre aux exigences écologiques du projet », précise Cyril Chessé, coordinateur du lieu. Menuisiers et bénévoles ont dû redoubler d’efforts pour présenter la version finale reproduite en quarante-cinq exemplaires. « Avant la version finale, nous nous sommes longuement concertés, je venais une heure par semaine durant deux mois », indique Quentin Furlan membre du pôle communication d’Orange. Validée en septembre après de nombreux prototypes, la phase de production a pu débuter.
Pas moins d’une quinzaine de bénévoles ont été mobilisés pour usiner, poncer et nettoyer les 3 645 pièces nécessaires. Les équipes du Fablab ont également pu s’appuyer sur l’expérience de trois menuisiers embauchés à temps plein. « Chaque sapin comporte une soixantaine de pièces, mais tous ne font pas la même taille. Nous avons dû nous adapter aux différents formats pour honorer au mieux la commande », explique Simon. Habituellement, les adhérents de l’association s’investissent dans leurs productions personnelles lors d’opens ateliers, organisés chaque mardi dans le tiers-lieu. Ce projet, quant à lui, a su rassembler au delà des aspirations personnelles. Un réel travail d’équipe s’est spontanément mis en place.
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Samuel Boutin. 48 ans. Cadre au Centre national d’enseignement à distance. Entraîneur de volley. Joueur et stratège dans l’âme. A crevé l’écran dans l’émission Tout le monde veut prendre sa place, sur France 2. S’est essayé au métier d’agent de joueurs. Signe particulier : très perfectionniste.
