Euchronia est au bord du chaos depuis l'assassinat du roi. La bataille pour sa succession est lancée. Vous êtes l'un des nombreux aspirants, unique représentant d'une tribu honnie de tous. Mais surtout, vous êtes le meilleur ami du prince, l'héritier légitime, donné pour mort depuis qu'il a été frappé d'une terrible malédiction. Votre mission : répandre ses idéaux à travers le royaume pour pouvoir l'installer sur le trône lorsque le mauvais sort sera enfin levé.
Avec Metaphor : ReFantazio, les créateurs de la série Persona (Le 7 n°638) changent radicalement d'univers, mais s'appuient sur des fondations bien établies. Le jeu repose toujours sur une structure calendaire, certes plus resserrée, qui alterne phases de donjons (costauds) le jour et de dialogues (toujours très bavards) le reste de la journée. Le système de combat au tour par tour est un petit peu plus direct, sans opérer de grand bouleversement.
La plus grande nouveauté est sans doute l'apparition des archétypes (des classes de personnage) à perfectionner au fil de l'aventure, avec pas mal de combinaisons à expérimenter au sein de votre escouade. Les mécaniques sont encore nombreuses, mais Metaphor les introduit de manière très naturelle et progressive. Pour le reste, le titre jouit des mêmes qualités que Persona, à commencer par une direction artistique extrêmement soignée, jusque dans ses menus (qui font aujourd'hui la réputation du studio). On regrette seulement une technique en retrait, qui trahit un moteur vieillissant.
Sous ses atours classiques, cette aventure se distingue par son écriture et les thématiques qu'elle aborde, avec même une acuité certaine sur l'actualité politique. A nouveau, l'espoir prédomine, appelant ici à un monde meilleur, sans inégalités ni discriminations. Une « utopie » pour laquelle Metaphor donne furieusement envie de se battre.
Metaphor : ReFantazio - Editeur : Atlus - PEGI : 16+ - Prix : 70€ (Xbox Series S/X, PS4, PS5, PC).
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.
