Le 12 octobre dernier, Monica Arzumian,
17 ans, a remporté l’or aux championnats du monde juniors dans sa catégorie. L’athlète du Stade poitevin karaté ne compte pas s’arrêter là. Retour sur le parcours d’un talent brut.
Monica Arzumian, 17 ans, a déjà un sacré palmarès à son actif. Le 12 octobre dernier, la jeune Poitevine a fait la fierté du Stade poitevin karaté en devenant championne du monde juniors des - 59kg à Venise. Rien que ça ! Habituée des podiums internationaux avec six médailles en Youth League et un autre titre mondial en Croatie, la karatéka s’est imposée 6-2 en finale face à la Kazakhe Gulnur Koishybay, médaillée de bronze l’an passé. Le karaté est une histoire de famille pour Monica, désormais
« numéro 1 mondiale de [sa] catégorie ». « J’ai commencé à 8 ans pour me dépenser. J’ai aussi fait de la natation avec ma grande sœur. Mon père avait fait du karaté quand il était jeune, en Arménie, alors j’ai essayé pendant une semaine et, après quelques réserves, j’ai finalement beaucoup aimé », indique la jeune athlète. Première compétition nationale à 9 ans, internationale à 12 ans, la jeune femme a trouvé dans cet art martial un sport qui lui correspond. « J’aime le fait que ce soit très complet. On travaille l’endurance, la technique, la souplesse, le mental… J’aime aussi le côté traditionnel qui est très beau avec les katas. »
Des projets en tête
Actuellement en terminale générale au lycée du Bois- d’Amour, à Poitiers, « sans horaires aménagés », la pensionnaire du Stade poitevin s’entraîne plusieurs fois par semaine, le soir après les cours. Elle prépare actuellement sa prochaine compétition d’envergure, « les championnats d’Europe qui auront lieu en Pologne au mois de février ». Monica, qui fêtera ses 18 ans l’an prochain, vit ses dernières compétitions chez les juniors et espère « conserver ses titres dans la catégorie seniors ». Un rêve ? Celui de remporter l’or aux Jeux olympiques en 2028. « Il y avait du karaté aux JO de Tokyo mais pas à Paris. J’aimerais beaucoup que la discipline soit au programme à Los Angeles. Pour un sportif, la plus belle médaille, c’est celle que l’on obtient aux JO. »
Vivre du karaté n’étant pas envisageable en France, Monica va poursuivre ses études en parallèle des compétitions. Dans le dojo de son club, elle fait la fierté de son entraîneur Sébastien Castro-Moreno et l’admiration des jeunes licenciés. Sa petite sœur porte d’ailleurs son ancien kimono… La relève est assurée !
DR Denis Boulanger