Après une année et demie de travail, Belles demeures de Poitiers est prêt à être partagé avec le plus grand nombre. Quelque 328 pages de textes et photos invitent le lecteur à remonter le temps à travers les joyaux de l’architecture poitevine. De l'Antiquité au modernisme, en passant par la Renaissance et l’art déco, l’ouvrage se veut généraliste et fédérateur. « Nous souhaitons que chaque lecteur puisse se l’approprier à travers une époque, un quartier ou un style », indique Elisabeth Morin-Chartier, qui a supervisé ce livre coécrit par Maud Piderit et Daniel Clauzier, tous deux photographes et historiens de l’art. Au-delà d’emblématiques hôtels particuliers, l’ancienne députée européenne ouvre les portes d’un patrimoine d’ordinaire inaccessible. « On ne soupçonne pas un seul instant les trésors qui se cachent derrière les murs. Entrer chez l’habitant permet de découvrir Poitiers avec un nouveau regard. » Ce livre est le fruit de presque deux ans de documentation, mais aussi d’âpres négociations pour accéder aux biens parfois protégés des regards. Maud Piderit et Daniel Clauzier ont dû gagner la confiance des propriétaires : « Pour accéder à l’intimité des habitants, nous avons dû respecter des consignes très précises. » Seuls quatre ont refusé de figurer.
Tous les protagonistes ont été surpris par la diversité et l'abondance des demeures d’exception présentes à Poitiers. A commencer par la maison d’édition qui a accepté de revoir le nombre de pages à la hausse. « Nous avons présenté plus de maisons que demandé », précise la photographe. D’où le passage de 280 à 328 pages. Une seconde version est même en pourparlers. Selon les auteurs, de nombreuses pépites sont encore à découvrir. La tâche devrait être moins ardue puisque la qualité de l’ouvrage a convaincu certains propriétaires de suggérer leurs maisons. « J’ai déjà documenté douze maisons. Et d’autres sont encore à venir », s’enthousiasme l’historien de l’art. La deuxième version des Belles demeures pourrait d’ailleurs intégrer les communes voisines.
Belles demeures de Poitiers - Geste éditions - Paru le 3 octobre - 328 pages - 50€.
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.
