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Les images de la région de Valence dévastée par des pluies torrentielles et des coulées de boue ont marqué les esprits. Poitiers n’est pas Valence et le risque d’épisode méditerranéen dans la Vienne s’avère mince. Et pourtant, la Ville et la communauté urbaine se sont dotées depuis deux ans et demi d’une mission résilience, prévention et gestion des risques. « La résilience (une journée nationale a eu lieu le 13 octobre, ndlr), c’est la stratégie qu’on élabore pour faire en sorte que le territoire soit en mesure d'absorber les chocs ou les crises et les évolutions structurelles lourdes liées à des facteurs exogènes », explique Léonore Moncond’huy, maire de Poitiers.
Dérèglement climatique oblige, les risques sont partout, de la sécheresse à la pénurie et à la qualité de l’eau potable, en passant par l’affaissement des falaises, le délestage électrique (hiver 2022), le risque nucléaire ou encore les inondations, premier « danger » facilement identifié par les habitants. Jusqu’au 5 décembre, Grand Poitiers invite les propriétaires d’habitations de treize communes situées en zone inondable (Clain et Vienne) à des réunions publiques pour leur présenter les enjeux du Programme d’actions de prévention des inondations (Papi). « On voit à la nature des questions que les choses deviennent très vite concrètes », observe Frédy Poirier, vice-président de Grand Poitiers délégué (entre autres) à la Gestion des milieux aquatiques. Et ça tombe bien puisque la collectivité propose précisément à ses administrés un diagnostic gratuit suivi d’éventuels travaux (prises et chaudières rehaussées, batardeau devant la porte d’entrée...) financés à hauteur de 80% par de l’argent public.
Se préparer au pire pour mieux l’endiguer, élaborer des scénarios de crise pour en sortir plus vite... L’équation paraît simple au premier abord mais se révèle en réalité très complexe. Car « il existe de multiples facteurs à prendre en compte », reprend Frédy Poirier. « Penser qu’un simple travail de nettoyage des cours d’eau peut résoudre tous les problèmes, c’est faire fausse route. C’est un équilibre permanent à trouver », précise Karim Lap. A titre d’exemple, les inondations par ruissellement se font de moins en moins rares. Ce qui est certain, en revanche, c’est que « les coûts liés à la prévention sont en moyenne huit fois moins élevés que ceux des indemnisations, assure le directeur de la mission résilience, prévention et gestion des risques. Au-delà des vies humaines, l’enjeu est notre capacité à maintenir notre système de solidarité pour ne pas sortir du système assurantiel. La prise de conscience doit être collective. » Le 4 décembre, à l’Espace Mendès-France, à Poitiers, la Maif et l'Institut des risques industriels, assurantiels et financiers (Iriaf) organisent une soirée sur le thème « Défis climatiques : assurer son avenir dans les lieux à risque ».
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Ludivine Gonthier. 27 ans. Peint sa vie au gré de ses joies et de ses peines, guidée par son seul instinct. A élu domicile au bord du Clain, dans un atelier troglodyte loin des tumultes de la vie parisienne. Signe particulier : ne passe pas une journée sans peindre.