Quand le cadastre devient une œuvre d’art

Un plan cadastral en couleurs de Bellefonds, c’est à retrouver en ligne sur le site des Archives départementales de la Vienne !

Le7.info

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Quand on pense au cadastre, on pense d’abord à un plan très détaillé de chaque commune où chaque parcelle de terrain porte un numéro renvoyant à un registre indiquant le nom du contribuable qui paie l’impôt foncier pour cette parcelle. Ce principe est celui du cadastre dit parcellaire, instauré à l’origine par une loi de 1807.

Mais, avant cette date, une autre loi, en 1802, avait tenté d’instaurer un cadastre établi sur un autre modèle : 
le territoire y est découpé en zones plus vastes portant l’indication de leur contenu (constructions, cultures, forêts, vignes, etc.). Il est qualifié pour cette raison de cadastre par masses de cultures. Cette loi n’a pas obtenu le succès escompté. Dans la Vienne, seules 85 communes disposent de plans cadastraux établis sur ce principe.

Pour certaines de ces communes, les zones sont sobrement désignées sur le plan par du texte. Mais pour d’autres, c’est un véritable plan aquarellé qui a été réalisé. On est loin de l’austérité du cadastre parcellaire, où le contenu informatif prime sur l’esthétique. Bellefonds figure au nombre de ces communes. Le plan en couleurs de 1803 donne une image très vivante du territoire communal : 
la Vienne qui délimite la commune à l’ouest, longée par la route de Châtellerault à Chauvigny, le coteau boisé où s’étagent les maisons du bourg, plus loin les champs cultivés et, enfin, les brandes à la limite orientale de la commune. Tous les plans cadastraux, parcellaires ou par masses de cultures, peuvent être consultés ici : archives-deux-sevres-vienne.fr.

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