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Quatre nouvelles éoliennes sortir de terre à Magné, sur un territoire déjà fortement pourvu en parcs. Les élus locaux et le propriétaire du château de Gençay ne décolèrent pas contre le préfet de la Vienne qui a finalement autorisé l’opération.
Deux élues ceintes d’une écharpe tricolore, un propriétaire de château à l’acmé de sa colère et une nacelle... pas assez haute pour visualiser « le massacre d’un projet éolien » selon ses protagonistes. Voilà la scène (sur)jouée mercredi dernier à Gençay, où Murielle Phelippon, maire de Magné, Isabelle Boetsch, adjointe au maire de Gençay, et Kléber Rossillon ont tempêté contre la décision du préfet en date du 26 septembre d’autoriser un nouveau projet éolien. Quatre mâts de 180m de haut doivent émerger à Magné, alors même que l’ancienne préfète avait refusé le projet en 2021. Décision cassée le 11 juin 2024 par la cour administrative d'appel de Bordeaux...
« On est cerné par les éoliennes, on va finir par vivre dans un parc éolien, déplore Murielle Phelippon. Nos conseils municipaux ont voté contre, les habitants n’en veulent pas mais on ne nous écoute pas... La préfecture va à l’encontre de l’avis des élus. » Ici, on s’inquiète de l’impact visuel des nouvelles pales géantes, situées à 3,5km au sud du vieux château de Gençay et à 2,5km du château de La Roche, à Magné. « Le Conseil départemental a pourtant publié un moratoire sur l’éolien », maugrée Jean-Claude Castel, président de l’Association de défense de l’environnement et des paysages de la Vienne.
A priori, le coup de com’ orchestré par Kléber Rossillon n’aura aucun effet. Le projet porté par EE Sud-Vienne devrait bien aller à son terme. « Tous les motifs de refus de décembre 2021 ayant été écartés par le juge administratif dans sa décision, le préfet ne pouvait plus justifier un nouveau refus », précise la préfecture. A ce jour, la Vienne compte 166 mâts et 33 parcs. Trente-quatre autres parcs ont été autorisés pour un total de 169 éoliennes.
Cinq éoliennes se dresseront-elles en surplomb de Bonneuil-Matours et Vouneuil-sur-Vienne, comme le souhaite la société Eolise ? Vent de Foye espère le contraire et se félicite que l’enquête publique close le 2 octobre ait autant mobilisé. L’association « espérait secrètement entre 300 et 500 contributions écrites. Mais ce sont plus de 900 avis qui ont été déposés, soit sur le site internet dédié, soit sur le registre déposé dans les mairies. L’immense majorité des contributions exprime un avis défavorable ». Reste à connaître l’avis du commissaire-enquêteur, la décision revenant toutefois au préfet de la Vienne.
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