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Une convention collective pour les salariés de l'Eglise
Catégorie : Société Date : lundi 14 juin 2010Qu'ils travaillent en Deux-Sèvres ou dans la Vienne, tous les collaborateurs laïcs du diocèse de Poitiers seront bientôt soumis à une convention collective plutôt avantageuse.
On savait l'Eglise encline au dialogue entre les peuples, on apprend maintenant que le diocèse de Poitiers agit aussi en faveur du dialogue social. L'archevêque, Mgr Rouet, et le représentant syndical CFTC ont signé hier une convention collective destinée aux 75 salariés laïcs travaillant au service de l'Eglise.
Déposé à la direction du travail et aux Prud'hommes, ce document régira à partir du 1e juillet l'ensemble des relations entre les deux parties. Seul le diocèse de Saint-Brieuc l'avait fait avant Poitiers. « Cette convention n'a pas été réalisée dans un esprit revendicatif. Elle remplace les statuts internes de l'association diocésaine qui demeuraient imprécis sur les droits des salariés », souligne le délégué du personnel, Xavier Guilloteau. Contrairement à ce que l'on peut imaginer, tous les collaborateurs de l'Eglise n'ont pas d'obligations saccerdocales. Certains s'occupent des aumôneries situées dans les prisons ou les établissements scolaires, d'autres sont de simples secrétaires. Pour eux, ce document contiendra les conditions d'exécution, de suspension et de rupture du contrat de travail mais aussi le règlement des conflits « à l'amiable ».
Congé en vue d'adoption
A l'heure où les négociations sur les retraites s'ouvrent en France, cette convention prévoit l'affiliation automatique à un régime complémentaire, la cotisation mêlant retraite et prévoyance représentant 0,27% du salaire brut. A vous de comparer. Des dispositions demeurent particulièrement remarquables telles que le « congé de solidarité familiale » non-rémunéré de trois mois renouvelables qui permet d'accompagner un parent dans ses derniers jours. Le « congé de soutien de famille » de trois mois renouvelable permet d'organiser sa vie avec un proche perdant son autonomie. Idem encore, le « congé en vue d'adoption » de six semaines maximum donne la possibilité aux salariés de finaliser l'accueil d'un nouvel enfant au sein du foyer familial...
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