Aujourd'hui
Relégué en Fédérale 3 à l’intersaison, le Stade poitevin rugby retrouve de l’ambition à la faveur d’une structuration en marche du club notamment autour de la formation. Pour l’instant, les résultats suivent.
Deux sur deux à Rebeilleau pour démarrer face à Chauray et Royan-Saujon, un bon nul dimanche sur le pré du Stade bordelais (24-24). Le Stade... poitevin connaît un début d’exercice comme il n’en avait plus connu depuis au moins quatre ans. « Les dernières saisons en Fédérale 2 ont été compliquées, admet Simon Allal. Nous sommes aujourd’hui davantage à notre place en Fédérale 3 avec un groupe qui doit retrouver de la confiance et produire du jeu. » Le nouveau président du club, arrivé en mai, veut voir dans ces premiers succès les prémices de lendemains enchanteurs. Avec « le top 2 comme objectif et une participation aux phases finales ». Nicolas Panno se veut plus prudent : « Digérer la descente et construire nos ambitions sur le terrain. » Le coach poitevin, successeur de Thomas Cassen, a bien conscience que son équipe a de grosses marges de progrès, notamment sur « l’efficacité offensive ».
« Refaire club »
Face à Parthenay, Gradignan ou Puilboreau, le relégué au profil jeune -23 ans de moyenne d’âge- n’aura pas la tâche facile, d’autant que le groupe est toujours amputé de quelques blessés, Emilien Monrouzeau, David Jallais, Lexy Fillion, Nicolas Christophe ou encore Rudy Ancarno. Avec en moyenne une cinquantaine de joueurs régulièrement à l’entraînement pour les deux équipes seniors, Poitiers a de la ressource, mais sans marge non plus au regard de clubs plus huppés aux effectifs pléthoriques. C’est précisément l’un des axes de travail de Simon Allal : développer les partenariats privés, qui représentent aujourd’hui 30% du budget (450 000€). « Un poste de commercial a été créé pour cela, on constate un vrai engouement autour du projet. »
Parce qu’il n’y a « pas que l’équipe première », Simon Allal et les autres dirigeants se sont fixé plusieurs objectifs : d’abord « refaire club » et ramener de la convivialité. Des brunchs sont par exemple proposés en amont des matchs le dimanche. Ces « repas du supporter » visent tout l’éco-système du Stade, à commencer par les 650 licenciés et leurs parents. « On a aussi instauré un système de parrainage/marrainage pour les seniors qui vont donner un coup de main à l’école de rugby le samedi matin. » Dans ce plan quadriennal, avec montée en Fédérale 2 comme cap à l’horizon 2028, la formation tient une place majeure. Deux nouveaux éducateurs seront chargés d’impulser cette politique. « Nos équipes jeunes doivent retrouver le niveau national. Et nous voulons aussi monter un centre d’entraînement labellisé (CEL) pour garder nos meilleurs éléments », insiste Simon Allal. Ce CEL pourrait voir le jour à l’orée de la saison 2025-2026 et permettrait aux meilleurs espoirs de concilier études et sport de haut niveau à Poitiers, sans s’exiler à Niort ou La Rochelle. Un horizon lointain. En attendant, Nicolas Panno et ses troupes sont déjà concentrés sur la réception du RC Gradignan, le 13 octobre.
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