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Depuis Poitiers, l’Institut Balanitès cherche à financer deux parcelles expérimentales au milieu de la Grande Muraille verte au Sénégal. L’objectif ? Étudier la biodiversité locale ainsi que les activités sociales et économiques générées dans cette zone du Sahel particulièrement aride.
La semaine dernière, une trentaine de chercheurs français et africains se sont réunis dans les locaux de la Région, à Poitiers, pour une nouvelle journée d’étude sur la Grande Muraille verte. Après l’intelligence artificielle abordée en février à l’Ensma, les participants ont cette fois réalisé un état des lieux de la biodiversité sur cette bande verdoyante de 7 600km érigée pour limiter la désertification du Sahel. Et ce n’est pas un hasard si ces rencontres se sont déroulées dans la Vienne. En réalité, depuis trois ans, une association poitevine œuvre pour donner de la visibilité à cette coopération scientifique. Son nom : l’Institut Balanitès. A son actif figurent trois universités d’été, une quinzaine d’épisodes de La Fabrique du savoir -le podcast du Monde-, ainsi qu’une dizaine d’articles dans la presse locale et nationale, dont le dernier Paris-Match encore en kiosque. Et ce n’est pas fini...
Parrainez un arbre !
En 2024, l’heure est venue de passer à la vitesse supérieure pour cette structure de médiation reconnue d’utilité publique. Son conseil d’administration, présidé par l’anthropologue du CNRS Gilles Boëtsch, a décidé de soutenir la création de deux parcelles expérimentales au Sénégal. Sur place, l’équipe de l’Observatoire Hommes-Milieux international (OHMI) Tessékéré a déjà identifié deux espaces de 30ha chacun dans le Ferlo. « Il s’agit d’acheter 40 000 plants d’arbres et d’autres espèces complémentaires, mais pas seulement, explique Didier Moreau, délégué général de l’Institut Balanitès et ancien directeur de l’Espace Mendès-France. Il faut aussi mettre ces parcelles en défense et sécuriser les apports en eau. Ensuite, le projet consiste à mener des études et à diffuser les connaissances dans les dix autres pays concernés. » Autrement dit, financer des heures de missions scientifiques et du matériel pour observer la régénération de la biodiversité et développer des activités économiques et sociales comme le maraîchage, le pastoralisme, la production d’huile de balanitès ou de gomme arabique. Tout cela au profit des populations locales directement intégrées dans la gestion des parcelles. Pour mener ce projet à bien, l’Institut Balanitès s’est mis en quête de financements publics et privés et vient de lancer un appel à contribution.
Plus d’infos sur institutbalanites.org.
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