La vie 
après un AVC

Première cause de handicap physique chez l’adulte, l’Accident vasculaire cérébral (AVC) touche 150 000 personnes par an en France. France AVC s’efforce d’épauler les patients, à l’image de Fanny Terrasson, elle-même victime en 2012.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est en quelque sorte la « tête d’affiche » de France AVC dans la Vienne, une personne ressource indispensable à n’importe quelle structure. Fanny Terrasson a 42 ans, habite Buxerolles et vit depuis treize ans avec les stigmates d’un accident vasculaire cérébral. « J’ai eu comme des boules de feu qui ont déclenché des migraines... J’avais une malformation artério-veineuse. » 
Maintes fois repoussée, l’hospitalisation devient inévitable le jour d’une crise aigüe, le 1er août 2011. « J’ai fait toutes les complications possibles et j’ai dû être opérée plusieurs fois », raconte la mère de famille de 42 ans. 

Au final, sa jambe droite ne la porte toujours pas, du moins la fait-elle souffrir quand elle marche trop ou sans l’aide de sa canne. Fanny n’a pas non plus recouvré la vue de l’œil droit. Avec le temps, la Buxerolloise a « fini par accepter son quotidien ». Et la secrétaire de France AVC s’efforce depuis 2020 de donner aux autres victimes d’AVC ce qui lui a tant manqué à l’époque : de l’écoute et des conseils. « Tant qu'on est à l'hôpital, on est chouchouté, mais après les gens pensent qu’on est guéri quand il n’y a pas de signes extérieurs ou qu’on n’a pas besoin d’aide... »

« Faire attention 
aux petits signes »

Aujourd’hui, la secrétaire de France AVC 86 et « trois autres membres actifs » veulent promouvoir les groupes de parole(*), qui ont lieu le deuxième jeudi de chaque mois de 14h à 17h pour les victimes et les aidants. Un autre espace d’échange est ouvert le quatrième jeudi du mois au pavillon Maurice-Salles du CHU de Poitiers, destiné celui-là aux patients hospitalisés. Les sujets tournent autour de l’acceptation de son handicap, mais aussi 
« des droits, des démarches à effectuer... » Les difficultés de déplacement freinent hélas parfois certaines personnes, « surtout à la campagne ».

A plus d’un mois de la Journée mondiale de l’AVC (29 octobre) à laquelle l’association participera sur la place Leclerc, à Poitiers, Fanny Terrasson veut rappeler une évidence au grand public. « Il faut vraiment faire attention aux petits signes, des maux de tête, des troubles de la vue. Ce sont autant d’alertes à prendre en considération. Notre petite voix intérieure est souvent précieuse. » Chaque année, l’AVC fait 150 000 victimes et 30 000 décès en France.

(*)Des rencontres individuelles sont aussi proposées le premier jeudi du mois à l’espace des usagers du CHU, de 14h à 17h. Plus d’infos au 06 64 65 66 38 ou à fanny.terrasson@gmail.com. L’association est présidée par le Pr Neau, chef du service de neurologie au CHU de Poitiers.

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