La 9e BIMa de plus en plus opérationnelle

Située dans le quartier Aboville, à Poitiers, la 9e Brigade d’infanterie de marine (BIMa) est commandée depuis le 1er août par le général François-Régis Jaminet. L’ancien colonel du RICM règne sur sept 
régiments et 
10 000 militaires.

Arnault Varanne

Le7.info

Dans quelques jours, environ 200 marsouins du Régiment d’infanterie char de marine (RICM) partiront vers le Liban pour une nouvelle mission de maintien de la paix, sous l’égide de l’ONU. Vu le contexte de tensions dans la région, l’opération semble à haut risque. Mais le général François-Régis Jaminet, qui a commandé le RICM entre 2016 et 2018, rassure. « La préparation a été la plus sérieuse et robuste possible pour ne pas que nous soyons dans l’inquiétude », avance le nouveau commandeur de la 9e Brigade d’infanterie de marine (BIMa), qui comprend sept régiments(*). Il ajoute : « On vit une période de rupture dans l’ordre international. Il y a une désinhibition des appétits de puissance d’un certain nombre de pays qui était assez inimaginable il y a encore quelques années... »

Grâce à la loi de programmation militaire, la 9e BIMa va donc bénéficier de moyens financiers très conséquents. Entre 2024 et 2030, environ 100M€ vont être injectés dans les différents régiments implantés dans la Vienne. Le RICM a évidemment anticipé ces investissements, avec notamment l’acquisition de nouveaux blindés. Au-delà, les conditions de maintenance des véhicules ou encore d’hébergement vont s’améliorer. « On doit s’entraîner plus dur, tirer les enseignements du conflit en Ukraine, monter en gamme sur les « nouvelles » technologies telles que les drones et les réseaux numériques. Ne soyons pas naïfs sur le monde qui nous entoure. »

A son tableau de « chasse », la 9e BIMa a récemment accroché... les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Près de 2 000 de ses soldats ont contribué à la sécurisation des différents sites, ainsi qu’aux cérémonies de montée des drapeaux au moment de la remise des médailles. 
« Pour l’Armée de terre, cela a été un succès parce que ces JO ont montré que les militaires ne sont pas dans les casernes à attendre que ça se passe mais contribuent directement à la sécurisation du territoire national », insiste le général. A noter qu’avant de revenir dans la Vienne, François-Régis Jaminet a passé trois ans au cabinet ministériel du Premier ministre. Matignon, théâtre d’une autre bataille, très politique celle-là.

(*)Trois régiments de combat débarqué, le 126e régiment d’infanterie, les 2e et 3e régiments d’infanterie de marine, deux dits de combat débarqué, le RICM et le 1er régiment d’infanterie de marine, un d’appui terrain, le 
6e régiment du génie, un dernier d’appui sol-sol, le 11e régiment d’artillerie de marine. Ces unités sont réparties entre Poitiers 
(1 400), Vannes et Brive. Cela représente 10 000 militaires, dont 2 000 réservistes.

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