L’effet JO en pratique

Les résultats français aux Jeux olympiques et paralympiques ont braqué les projecteurs sur le sport. L’engouement suscité se traduit par une hausse sensible des demandes d’adhésion à laquelle les clubs doivent faire face.

Le7.info

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Paris, c’est fini. Après les Jeux olympiques et leurs 64 médailles, les Jeux paralympiques se sont refermés dimanche sur une moisson de 75 et le souvenir d’un engouement populaire à nul autre pareil. Léon Marchand, les frères Alexis et Félix Lebrun, Alexis Hanquinquant ou encore Aurélie Aubert ont fait rêver la France entière pendant plusieurs semaines. Et après, quid de l’effet JO au sein des clubs sportifs ? « Il y a bien un engouement », 
constate Simon Allal, le président du Stade poitevin rugby, qui garde en mémoire celui suscité l’an dernier par la Coupe du monde. Pour l’instant, on enregistre +15% d’inscriptions sur l’école de rugby, déjà forte de 230 gamins, et + 20% sur les filles. » Philippe Lion, du Ttacc 86, parle d’un « vrai « effet jeunes » », avec une majorité de demandes chez les 7-10 ans. « Les JO ont fait une bonne pub au tennis de table. Nous avions autour de 200 licenciés l’an dernier et là nous en attendons entre 250 et 300. » Au Stade poitevin volley aussi, les demandes pleuvent depuis le mois d’août. Mais « nous n’avons pas encore de retours concernant le volley assis, note Pascal Perrot. On espère un effet Jeux paralympiques. » Le comité handisport de la Vienne commence déjà à en sentir les prémices. « On reçoit des appels du type : Bonjour, j’aimerais faire du sport, qu’est-ce que vous me proposez ? », remarque Annick Héraud. Les gens sont en train de se décider. On s’y attendait et, pour répondre à toutes ces demandes, on a embauché depuis un an une deuxième salariée. » L’intérêt accru des structures médico-sociales était, lui, moins attendu. 
« Plusieurs nous ont déjà appelés car elles envisagent de monter un projet autour du sport. »

De nécessaires adaptations

L’effet JO a toutefois des limites matérielles. « Le nombre de créneaux ne peut pas augmenter car ils sont attribués par Grand Poitiers pour les différents clubs, déplore Pascal Perrot (Stade poitevin volley). Ça va poser problème. A Touffenet par exemple, nous sommes contraints de nous adapter en créant trois terrains sur un seul. » Au Stade poitevin natation, Marc Brishoual constate « plus d’adhésions à date égale mais pas de raz-de-marée de demandes », et le même souci d’équipement : « Nous sommes dépendants de l’attribution des lignes d’eau, avec de surcroît la Pépinière qui est fermée », rappelle le directeur technique. D’autres clubs ont anticipé pour absorber les nouveaux joueurs. Le Stade poitevin tennis de table en recense déjà une cinquantaine par rapport à l’an passé (178 adhérents). « Même si les frères Lebrun n’avaient pas rapporté de médailles, ils avaient fait le boulot ! On a donc embauché un deuxième éducateur et demandé des créneaux supplémentaires car la salle Québec ne supporte que dix tables. Cette année, on en aura aussi au gymnase Colette-Besson, à Buxerolles », détaille le président Jean-Marie Pichard.

L’effet JO ne se limite pas au seul nombre d’adhésions. « Je suis curieux de voir comment les enfants vont nous en parler, glisse Marc Brishoual (natation). Et comment ils ont perçu l’effort que cela implique. Cela peut constituer un point d’accroche important en termes de pédagogie. » Philippe Lion (Ttac86), lui, espère « des retombées sur le nombre de spectateurs, car en allant voir les matchs de Pro A, le public retrouvera les joueurs vus aux JO, et notamment Jianan Yuan. »

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