Tous un peu Fêlés

Son casting 5 étoiles, ses personnages touchants et son message fort font oublier le manque d'originalité de son scénario. Fêlés invite le spectateur à l'introspection et aborde le handicap et la différence avec humour et légèreté.

Il y a comme un air de déjà-vu… A l’instar du film à succès d’Artus Un p’tit truc en plus et de ses dix millions d’entrées, Fêlés, de Christophe Duthuron aborde lui aussi le thème du handicap… mais à sa manière. L’histoire, c’est celle des bénévoles et adhérents de la maison Arc-en-ciel de Marmande, une association autogérée par ses bénéficiaires fragilisés par la vie. Handicapés ou simplement victimes d’un coup du sort, les adhérents, trop bien portants pour l’hôpital psychiatrique mais pas assez autonomes pour être indépendants, voient dans la maison Arc-en-ciel un refuge dans lequel se (re)construire est possible. Également très attaché au lieu, Pierre (Pierre Richard), refuse de le voir transformé en parking. Et pour cause : il en est le fondateur. Les membres de la maison vont alors tout faire pour la conserver. Un scénario qui, de prime abord, ne brille pas par son originalité mais soulève de multiples problématiques parlant incontestablement à tous. Au programme, une heure trente-et-une d’humour mais aussi d’introspection pendant laquelle le spectateur réfléchit sur des notions telles que l’acceptation de ses difficultés, celles des autres... Côté casting, Pierre Richard, Charlotte de Turckheim et Bernard Le Coq jouent aux côtés de véritables membres de l’association. Car si le scénario est fictif, la maison Arc-en-ciel existe bel et bien ! Un choix qui ne fait que renforcer l’authenticité du message de solidarité porté par cette comédie dramatique véritablement touchante. 

 Comédie dramatique de Christophe Duthuron, avec Pierre Richard, Charlotte de Turckheim, Bernard Le Coq (1h31).