Aujourd'hui
Promu en National 2 après sa très belle saison 2023-2024, le Stade poitevin football club va s’attacher à décrocher son maintien le plus tôt possible. Après deux journées, le promu est à l'équilibre. Il en reste vingt-huit !
Qui l’eût cru ? Samedi, le Stade poitevin devrait disputer au Matmut Atlantique son premier derby de Nouvelle-Aquitaine face aux Girondins de Bordeaux, relégués de Ligue 2 en National 2 en raison de graves problèmes financiers. L’affiche étonne jusqu’au capitaine poitevin. « C’est surprenant de jouer un tel club en N2... », reconnaît Cédric Jean-Etienne. Pas de quoi émouvoir Luc Davaillon, déterminé à ce que son groupe « se concentre sur lui-même » plutôt que de regarder béatement les adversaires promis à un destin doré : La Roche-sur-Yon, Les Herbiers, Saint-Malo ou encore Bourges. Les Berruyers ont d’ailleurs failli être tenus en échec samedi, mais se sont finalement imposés sur le fil (1-2).
Si, du côté de la Pépinière, les mots « solidarité » et « cohésion » transpirent des discours publics, ils ne sont « pas une fin en soi », rappelle le coach. « On ne peut pas être en mode survie tout le temps, il faut être acteur. C’est ce qui m’a plus à Dinan Léhon (0-2). On a fait preuve de qualités dans le jeu, avec et sans ballon. » Le SPFC compte bien surfer sur la lancée de sa saison 2023-2024, renforcé par sept joueurs : Delboulle dans les buts, Lucbert et Jaques derrière, Mavuba au milieu et Nilor, Savane ou encore Bekhechi sur le front de l’attaque. Avec le capitaine Cédric Jean-Etienne (33 ans), Thibault Jaques (36 ans), Yvan Kibundu (35 ans) et Jérémy Bekhechi (32 ans), le promu dispose d’éléments d’expérience capables d’encadrer « un groupe jeune ». Rien que le « revenant » Thibault Jaques compte des centaines de matchs en Ligue 2 et National.
« Environnement serein »
Sur le terrain, le retour du club poitevin au 4e échelon national -attendu depuis 2006- s’annonce périlleux mais excitant. En coulisses, les nuages de la saison passée semblent s’être dissipés. Avec un budget autour de 900 000€, Poitiers n’a pas flambé. « Les conditions dans lesquelles nous sommes pour jouer au foot sont bien meilleures que l’an dernier », ajoute Luc Davaillon. Nouveau terrain synthétique, grand bus pour les déplacements, outil d’analyse vidéo, paquetage complet pour les seniors... Il y a du changement à Michel-Amand. « L’environnement est serein, on a créé une émulation autour de l’équipe, c’est positif. » A condition que les résultats suivent, évidemment. « On sera attendus, les victoires amèneront du monde dans les tribunes », commente Cédric Jean-Etienne, intrigué par le derby à jouer samedi en Gironde, avant la réception de Saumur le 7 septembre.
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