mardi 24 décembre
Est-il facile de se déplacer dans Poitiers lorsqu’on souffre d’un handicap ? Etat des lieux… difficiles d’accès.
« Je souffre d’une arthrogrypose congénitale. En langage courant, on dit que j’ai les articulations en crochet. » Maryse Sicot-Quintard a certes appris à se réfugier dans l’humour pour évacuer les tracas du quotidien. Mais quand on a, comme elle, toutes les peines du monde à se déplacer et à se faire reconnaître comme « une femme normale » par la société, les coups de gueule sont une vraie antidote à l’indifférence.
Dans la bouche de la présidente du GHIP Poitou-Charentes (Groupement pour l’insertion des personnes handicapées physiques), ces prises de position et de parole se traduisent avant tout par un constat : Poitiers est très peu fréquentable pour des « accidentés de la vie. » « De par sa topographie, la ville minimise les déplacements sûrs, souligne Maryse. En sus des longues montées vers l’hypercentre, certains secteurs historiques et pavés, comme la rue Gambetta ou la Place Notre-Dame, n’ont toujours pas de bandes rugueuses. S’y aventurer est un calvaire ».
« Le coût est un bouclier »
Malgré l’attention municipale et la « bonne volonté évidente des élus », l’accessibilité au handicap tarde, selon elle, à se cristalliser dans des actions d’envergure. « Le coût est un bouclier, assène Madame la présidente. J’ai bien conscience que la mairie n’a pas les moyens de régler tous les problèmes, mais sans doute y a-t-il mieux à faire. Des ajustements peuvent être trouvés ponctuellement qui ne coûtent pas grand-chose. Je pense notamment à la réfection régulière des trottoirs usés. »
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