Méga-bassines : l’heure du bilan et des projections

La semaine de mobilisation contre « l’accaparement de l’eau » s’est achevée dimanche à Melle, après une journée tendue la veille à La Rochelle. Les organisateurs voient plus loin.

Charlotte Cresson

Le7.info

Après une journée de mobilisation à Migné-Auxances vendredi, le cortège des militants anti-bassines a poursuivi sa route à la Rochelle samedi. Bilan : quatre blessés parmi les forces de l'ordre, cinq blessés légers côté manifestants et sept personnes placées en garde à vue, selon nos confrères de France Bleu Poitou. Un bilan plus lourd que celui enregistré dans la Vienne où aucun blessé n’est à déplorer, « ni du côté des forces de l’ordre ni de celui des manifestants », indique le préfet du département, Jean-Marie Girier. A Migné-Auxances, les pertes sont surtout matérielles puisqu’un feu de chaume s’est déclenché dans un champ. « Afin d’éviter un affrontement direct nous avons décidé de nous maintenir à distance en lançant trois grenades lacrymogènes, après sommation bien évidement. Quelques jours avant, ce terrain avait été moissonné. » La mobilisation, initialement prévue à Saint-Sauvant, a attiré près de 10 000 personnes selon les organisateurs, 2 500 selon la préfecture de la Vienne. De nombreux véhicules allant en direction du lieu de la mobilisation ont été immobilisés et inspectés. Une façon de procéder décriée par les organisateurs. « L’immobilisation a duré deux heures avec des conditions climatiques compliquées. La répression policière s’est traduite par des saisies que nous ne comprenons pas comme des gants de bricolage, des casques anti-bruit pour enfants et même des serviettes hygiéniques. »

 « Plus motivés que jamais »

Si cette semaine de mobilisation est terminée, ce n’est pas le cas du combat des militants. « Nous n’avons jamais été aussi proche du moratoire », se réjouit Juliette Ruisseau des Soulèvements de la Terre. Les « anti-bassines » travaillent avec des élus afin que ce moratoire « soit mis sur la table, à l’Assemblée, à la rentrée ». En septembre toujours, le chantier de construction de la réserve de Saint-Sauvant devrait à nouveau être au cœur des préoccupations. « Nous serons là en cas de reprise du projet », affirme Lawryn Remaud d’Attac France. « Nous serons là pour nous mobiliser et nous assurer qu’il ne débute pas », ajoute un membre du collectif Bassines Non Merci. En attendant, un projet est assuré de voir le jour : un grand convoi entre la Venise verte et la ville italienne du même nom, du 2 au 8 septembre, dans le but de « continuer le mouvement de défense de l’eau à l’international ».

 

 

 

 

 

 

 

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